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Soutenances de thèses

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Keivan Djavadzadeh : Wild Women Don’t Have The Blues. Genre, race et sexualité dans le rap féminin états-unien

Thèse de doctorat en science politique (Université Paris 8). Soutenance le jeudi 16 novembre 2017 à13h15 sur le site Pouchet du CNRS (61 rue Pouchet, 75017 Paris), en salle des conférences.

Membres du jury :
Bertrand Guillarme, Professeur àl’Université Paris 8, Cresppa-LabToP (directeur de thèse)
Isabelle Garcin-Marrou, Professeure àSciences Po Lyon, ELICO
Karim Hammou, chargé de recherche au CNRS, Cresppa-CSU
Frédérique Matonti, Professeure àl’Université Paris 1, CESPP
Tristan Mattelart, Professeur àl’Université Paris 2, CARISM

De toutes les musiques populaires contemporaines, le rap, né dans le South Bronx à New York vers le milieu des années 1970, est probablement celle que l’on associe le plus communément à l’expression d’un discours masculin misogyne. Les rappeuses elles-mêmes décrivent fréquemment le rap comme un environnement masculin voire hostile aux femmes. Pourtant, de 1979 à aujourd’hui, plusieurs générations de rappeuses ont fait le choix d’investir cet espace, écoulant des dizaines de millions de disques et participant de manière significative au développement de cette musique, sans être reconnues à la hauteur de leur contribution la plupart du temps. Cette thèse, inscrite au croisement de la science politique et des sciences de l’information et de la communication, s’intéresse à la façon dont des femmes noires des classes populaires négocient leur place – et leur identité – dans une industrie dominée par les hommes. Grâce au rap, elles accèdent à une forme de visibilité sociale dans l’espace public qui leur permet de faire entendre un discours sur le genre, la race et la sexualité à rebours des représentations hégémoniques. La représentation étant un principe organisateur des relations sociales réelles, l’analyse du discours des rappeuses aide à mieux comprendre la façon dont se constituent et sont contestées les normes de genre, de race et de sexualité aux États-Unis. Le rap est aujourd’hui l’un des principaux lieux de (re)production de ces normes, et le terrain d’une guerre de position culturelle à propos des différentes idéologies de genre et de race. Dans le rap, des artistes femmes performent leur genre et leur race et construisent autrement leur identité, loin des modèles dominants de la féminité.

Citer cet article : https://histoiredesmedias.com/Wild-Women-Don-t-Have-The-Blues.html

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