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Nolwenn Salmon : Les journalistes chinois engagés dans le domaine de l’environnement : les équilibres de la critique entre acceptation et refus du politique

Thèse de doctorat en histoire, sociétés, civilisations (INALCO). Soutenance le 6 décembre à14h àl’INALCO - Maison de la recherche (2 rue de Lille - 75007 Paris).

Membres du jury :
Émilie FRENKIEL, Maître de conférences, Université Paris Est Créteil.
Christian HENRIOT, Professeur des Universités, Université Aix-Marseille (co-directeur).
Jean-François HUCHET, Professeur des Universités, INALCO.
Cyril LEMIEUX, Directeur d’études, EHESS (rapporteur).
Isabelle THIREAU, Directrice d’études ; Directrice de recherche, EHESS-CNRS (rapporteure).
Xiaohong XIAO-PLANES, Professeure des Universités, INALCO (directrice).

L’objet de cette recherche est de comprendre la nature de la critique portée par les journalistes de l’environnement en Chine et d’analyser comment leur activité peut se déployer dans un régime autoritaire qui s’appuie sur le progrès et l’idéologie de la modernisation pour asseoir sa légitimité. Ce type de journalisme qui contient un fort potentiel critique face à la quête effrénée de croissance économique promue par le PCC est paradoxalement né d’une impulsion interne au Parti dès les années 1970-1980. Cette origine fait peser un doute constant sur la finalité de la critique environnementale et expose les journalistes à l’accusation de faire le jeu du pouvoir en dénonçant des abus locaux. Grâce à une étude historique et sociologique de la pratique de ces journalistes et de leurs questionnements, cette thèse analyse la manière dont ils prennent en charge la tension inhérente à une critique qui ne peut jamais se placer en extériorité complète par rapport à un système de pouvoir susceptible à tout moment de la réduire au silence. Si elle est limitée par les conditions de son exercice, cette critique contient néanmoins une puissance réelle de changement. Cette thèse met au jour l’évolution des moyens par lesquels les différents acteurs (journalistes, cadres, associations) contribuent au maintien de l’édifice tout en cherchant à le déséquilibrer en leur faveur. Elle montre que la recherche d’autonomisation du journalisme environnemental a d’abord conduit à l’émergence d’un journalisme militant, puis, par réaction, à l’affirmation d’une forme de professionnalisation. Celle-ci valorise le modèle de l’expert objectif mais complique le rapport à l’engagement qui reste pourtant déterminant dans leur pratique.

Citer cet article : https://histoiredesmedias.com/Les-journalistes-chinois-engages.html

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