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Appel à communications, "Penser les médias", Congrès de la Société pour l’Histoire des Médias
Date limite : 25 novembre 2015
Ce premier Congrès de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) se donne pour objectif de réunir des chercheuses et chercheurs français et étrangers, juniors ou confirmés, historiens ou spécialistes d’autres disciplines, autour d’un champ d’études commun : l’histoire des médias.
Si ce premier rendez-vous vise d’abord à dresser un état des lieux des évolutions institutionnelles et historiographiques de l’histoire des médias depuis son émergence, ces deux journées ont aussi pour projet de sonder les territoires d’étude les plus récents, de questionner les relations, les circulations et les frontières entre l’histoire des médias et les autres champs de l’histoire, tout en envisageant les affinités existant entre les historienn-e-s et leurs homologues des autres disciplines (SIC, sociologie, philosophie…).
Les communications pourront s’intéresser à des enjeux d’ordre méthodologique et à la diversité des démarches mobilisées :
approches par les usages, par le genre, par les publics, par les institutions,
par les professions … Où en sont, notamment, les analyses internationales,
comparatives et « cross-media », que les historiens appellent depuis
longtemps de leurs vœux ?
On s’interrogera également sur l’influence du
paradigme des studies dans la
reconfiguration des objets d’études et de la discipline : comment l’histoire
des médias s’articule-t-elle avec les cultural,
les gender, les postcolonial ou encore les memory
studies ? Le champ de l’histoire des médias garde-t-il sa pertinence ou
doit-il se fondre dans les media studies
?
En lien avec ce premier thème, les
propositions questionnant la singularité du rapport que l’historien-ne des
médias entretient avec ses sources seront particulièrement appréciées. Les
archives de presse écrite, de radio et de télévision sont-elles des archives
comme les autres ? Quelle histoire est-il possible d’écrire en
privilégiant une approche par les médias ? En quoi les archives numériques
(et notamment les archives nativement numériques, à l’instar des archives du
Web) viennent-elles bousculer les certitudes de l’historien-ne en l’obligeant Ã
renouveler ses outils, ses techniques, ses grilles d’analyse, soit au fond,
certaines des bases même de son métier ?
Un troisième axe portera sur le spectre des
objets d’étude. Depuis une quinzaine d’années, celui-ci s’est fortement
élargi : sociabilité des journalistes, connaissance des publics,
circulations médiatiques, etc. Chacun de ces objets d’étude particuliers
contribue à sa manière à redéfinir les frontières de l’histoire des médias dans
son rapport aux sources, aux autres dominantes de la recherche historique, voire
aux autres disciplines. Quels sont les dynamiques et les effets de cette
diversification des objets d’étude ? Quels gains d’intelligibilité dans la
connaissance des mutations longues de la sphère médiatique cet élargissement
a-t-il autorisé ? L’histoire des médias est-elle soumise, à force de
dilatation, Ã des risques de fragmentation, de dilution voire de fracture
?
Enfin, des interventions interrogeant les
finalités et l’utilité sociale du savoir produit par l’historien des médias
seraient particulièrement précieuses. Quel est le rôle social et politique de
l’histoire des médias ? Quels sont les enjeux et les défis de son
enseignement et de sa diffusion auprès d’un vaste public ? Quelles sont
les réflexions menées autour des processus de patrimonialisation, de
conservation et de valorisation de ce champ d’études spécifique ?
A partir de ces différents axes, les
propositions permettant de rendre saillants les caractères nationaux et les
tendances internationales de l’histoire des médias seront valorisées. De la
même manière, des contributions aidant à faire surgir les apports de
l’interdisciplinarité et des approches transversales (politiques, juridiques,
économiques, de genre, de communication, etc.) sont attendues.
En définitive, il s’agira pendant ces deux
journées de prendre le temps de dresser un panorama de la diversité des
écritures contemporaines de l’histoire des médias, de revisiter une
historiographie qui a pris une part conséquente dans l’affirmation de
l’histoire culturelle, tout en cernant des absences, des difficultés ou des
impensés constitutifs des défis futurs que l’historien-ne aura à surmonter.
Soumission des
propositions :
Les propositions (3000 signes maximum en fichiers word ou
pdf) comporteront un titre, une problématique explicite et une courte
bibliographie.
L’auteur-e pourra joindre un aperçu de ses travaux et une courte
biographie.
Les propositions feront l’objet d’un processus d’expertise en
double-aveugle.
Les propositions doivent être envoyées au plus tard le 25 novembre 2015 à l’adresse
suivante : congressphm2016@gmail.com
Informations
pratiques :
Une session sera plus particulièrement
dédiée aux travaux en cours de doctorant-e-s qui pourront présenter la
construction de leur objet, leurs sources et méthodologies.
Il n’y a pas de frais d’inscription et le
colloque prendra en charge les pauses café et déjeuners.
Les frais
d’hébergement et de déplacement sont à la charge des intervenant-e-s.
Des
financements pourront néanmoins être attribués à titre exceptionnel aux jeunes
chercheuses et chercheurs non financés.
Langues du
colloque : Les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront être
faites en français ou en anglais.
Calendrier
25 novembre
2015 : réception des propositions
10 janvier 2016 :
notification d’acceptation
26-27 mai : Congrès sur le Campus
de l’UVSQ
Comité d’organisation
Claire Blandin (Université Paris-Est Créteil
Val-de-Marne – CRHEC)Jamil Dakhlia (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, CIM)Pierre-Emmanuel Guigo (Centre d’histoire de Sciences Po)Bibia Pavard (Université Panthéon-Assas, CARISM)Géraldine Poels (Ina)François Robinet (Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, CHCSC)Valérie Schafer (ISCC/ CNRS, Paris-Sorbonne, UPMC)
Comité scientifiqueAnne-Claude Ambroise-Rendu (Université de Limoges)Fabrice d’Almeida (Université Panthéon-Assas, CARISM)Jean-Pierre Bertin-Maghit (Université Sorbonne Nouvelle - Paris
3, Directeur de l’IRCAV)Jérôme Bourdon (Université de Tel Aviv, Israël)Niels Brügger (Head of the Centre for Internet Studies, and
of NetLab, Department of Aesthetics and Communication, Aarhus University,
Danemark)Josette Brun (Université Laval, Québec)Evelyne Cohen (ENSSIB-Université de Lyon, LARHRA)Nicholas J. Cull (University of Southern California Annenberg,
Etats-Unis)Christian Delporte (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines,
Président de la SPHM)Françoise Hache-Bissette (Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, CHCSC)Jean-Noël Jeanneney (Ancien ministre, Professeur émérite Ã
l’Institut d’études politiques de Paris)Zdravka Konstantinova (Chef du Département
d’Histoire et Théorie de journalisme, Faculté de journalisme et de
communication de masse, Université de Sofia “St. Kliment Ohridski”, Bulgarie) Laurent Martin (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, CERLIS)Cécile Méadel (Université Panthéon-Assas, CARISM)Caroline Moine (Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, CHCSC)Katharina Niemeyer (Université de Panthéon-Assas, CARISM) Michael Palmer (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, CIM)Claire Sécail (CNRS, LCP)Marie-Eve Thérenty (Université de Montpellier 3)Isabelle Veyrat-Masson (CNRS, LCP)François Vallotton (Université de Lausanne, Suisse)Jean-Claude Yon (Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, CHCSC)
Ce colloque est
organisé à l’initiative de la Société pour l’histoire des Médias (http://www.histoiredesmedias.com), avec le soutien du Centre d’histoire culturelle
des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’université de Versailles
Saint-Quentin- en-Yvelines et du Centre d’analyse et de recherche
interdisciplinaire sur les médias de l’Université Panthéon-Assas (CARISM)