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Nouveautés parutions

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Mars 2013

    Livres
  • BÉNARD Nicolas, CULAT Robert, Opeth. Damnation et délivrance, Rosières-en-Hayes, Camion Blanc, 2013, 476 p., 36 euros.

    Royaume de Suède, début des années 1990. Dans le pays en crise, la scène métal trouve un terrain de jeu idéal. Chaque semaine, de nouvelles formations voient le jour. Originaire de Stockholm, Opeth fait partie de ces groupes de death metal aux riffs novateurs, mais dont le caractère extrême de la musique limite a priori sa diffusion. Pourtant, sous la houlette de son maître à penser Mikael Åkerfeldt, Opeth sort progressivement de l’ombre. 20 ans après sa création, la formation suédoise fait partie du gotha métallique non seulement local, mais international. Mieux : depuis ABBA, aucun artiste suédois n’a connu un tel engouement à l’échelle planétaire. Nicolas Bénard et Robert Culat décryptent les raisons de ce succès en étudiant l’histoire et l’imaginaire d’Opeth. Une lecture non exclusive, mais qui lève le voile sur un groupe dont l’obscurité du discours ne freine nullement sa dynamique de progression.
    En savoir plus : http://www.camionblanc.com/?p=detail_livre&ID=347

  • BIKIALO Stéphane, ENGÉLIBERT Jean-Paul (études réunies et prés. par), Dire le travail. Fiction et témoignage depuis 1980, Presses universitaires de Rennes, 2013, 322, 18 euros.

    Le monde du travail, observé, décrit, raconté ou fictionné pour lui-même n’est pas un objet comme un autre, mais un de ceux qui ont le plus contribué à renouveler les formes narratives depuis trente ans. Entre autres raisons parce que c’est un objet de langage : dans un monde où « l’entreprise » a imposé ses normes à la langue, le roman, comme la poésie, doit inventer les formes qui rendent toute sa puissance critique à la pensée. Ce volume s’ouvre sur un texte inédit de Lydie Salvayre, un entretien avec Leslie Kaplan, des contributions de Joachim Séné et de Thierry Beinstingel.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3133

  • BOMSEL Olivier (dir.), Protocoles éditoriaux. Qu’est-ce que publier ?, Paris, Armand Colin, 2013, 23,5 euros, 264 p.

    Qu’est-ce qu’un livre, un film, une œuvre musicale… à l’ère de la dématérialisation des médias ? Avant l’essor d’internet, tout est simple. Fonds et formes coexistent. Le fond (le roman par exemple) n’est accessible que parce que la forme (journal, livre imprimé) l’a rendu possible. Les objets – livres, tableaux, disques, films 35 mm – ont une mission d’exposition. Ils signifient publiquement : ceci est une œuvre, inscrite dans l’histoire du genre cadré par son support. Ils incarnent la fonction de l’édition. La dématérialisation bouleverse cet équilibre. Mais loin de détruire la fonction éditoriale, elle vient, au contraire, en souligner l’importance, car elle met au jour sa dimension profondément symbolique. Si cette fonction existe et tient une telle place dans l’organisation sociale, à quoi l’assigne-t-on au juste ? Quelles routes symboliques suivent les messages destinés au public, et comment le public, se dispose-t-il autour d’elles ? Quelle est l’économie de ces divers processus ? Pour traiter ces questions, Olivier Bomsel a réuni un collectif brillant de spécialistes de diverses disciplines. De leur dialogue, de la variété des exemples convoqués (invention de l’écriture, théâtre, bibliothèques, musique, cinéma, télévision, brevets, design…) émerge une nouvelle définition des médias à l’ère de la numérisation. Et l’économie qui s’en déduit.
    En savoir plus : http://www.armand-colin.com/livre/468698/protocoles-editoriaux.php

  • CADE Michel, GALINIER Martin (dir.), Images de guerre. Guerre des images, Presses universitaires de Perpignan, 2013, 28 euros.

    Sous le signe de Janus, sont ici convoquées les images de toute période, de tout pays et de tout type, sculptures, ensembles architecturaux, peintures, gravures, photographies, films, émissions de télévision, bandes dessinées – ou tout autre, à l’époque des images virtuelles et des jeux vidéos –, ayant pour thème la Guerre / ou la Paix. L’organisation du colloque dont sont issus ces Actes a été thématique : l’ouvrage s’articule donc autour de quatre grands axes, définis en fonction du rapport des images à la chronologie interne de leur production face à l’événement qui les suscite, et de leur inscription dans des discours idéologiques globaux. Le premier axe concerne les « Images antiques », définies ici comme code de référence ayant contribué à fixer les représentations et l’utilisation des images de guerre et de paix. Le second axe, « Les arts mobilisés », explore la manière dont les sociétés européennes ont, de tout temps, instrumentalisées les images pour justifier, exalter ou dénoncer l’activité guerrière. Le troisième thème, « Médias multiples », concerne les manifestations contemporaines de ce phénomène (photo, cinéma, jeu vidéo). Enfin, « Empires, lendemains d’empires et crises postcoloniales » analyse les pratiques contemporaines : Guerres d’Algérie et de Tahiti, action de l’armée française en Afrique depuis 1994, la guerre civile dans le cinéma libanais et Avatar de J. Cameron sont ainsi mis en perspective historique et analysés de manière inédite.
    En savoir plus : http://pup.univ-perp.fr/book.php?book_id=425

  • DOIZY Guillaume, Dessin de presse et Internet, Université de Bretagne Occidentale, 2010, 240 p., 10 euros.

    La révolution technologique, médiatique et sociologique de l’Internet et du web bouleverse de manière considérable notre rapport à la connaissance, à l’histoire, à l’espace et au temps. Le monde réel dispose aujourd’hui d’un double virtuel dont la croissance s’avère irrépressible et déjà envahissante. L’emballement numérique qui accompagne la seconde mondialisation de l’économie - et celle des esprits qui en découle -, impose à la société de s’adapter. En ce début de XXIe siècle le dessin d’actualité, l’image satirique, le cartoon éditorial, héritiers de Lucas Cranach, Gillray, Daumier et Thomas Nast, passent irrésistiblement du papier au web, dans un élan incertain, confrontés à la réalité économique, sociale, politique et culturelle. Comment le dessin de presse aborde son âge numérique après avoir brillamment vécu son « âge de papier » ? Quelles conséquences pour les dessinateurs confrontés à une concurrence accrue et à un public de plus en plus mondialisé ? Face à l’océan d’images présentes par milliards sur la Toile, quelle place pour le lecteur devenu internaute et nomade, anonyme et ubiquiste, de plus en plus soumis aux règles impérieuses de l’interactivité ?
    En savoir plus : http://ddata.over-blog.com/0/53/69/44/Dessin-de-Presse-et-Internt-Doizy-Guillaume.pdf

  • DUPEYRAT Jérôme, HAREL VIVIER Mathieu (dir.), Les entretiens d’artistes De l’énonciation à la publication, Presses universitaires de Rennes, 2013, 190 p., 16 euros.

    Motivé par la pleine intégration dans les discours sur l’art des formes d’échanges dialogiques avec les artistes, cet ouvrage collectif étudie le cas particulier de l’entretien : ses enjeux théoriques, sa typologie, les situations d’énonciation qui en relèvent et leur transmission via le filtre des outils d’enregistrement et des processus de transcription. Dans une volonté d’articuler pratique et théorie, il considère un type d’échange qui engage l’artiste à s’exprimer sur le processus de création. Sur une période essentiellement contemporaine, ce livre et ses onze contributions portent sur un grand nombre de sources, d’une conversation publique entre Raymond Hains et Marc Dachy à un entretien inédit avec Hans Ulrich Obrist, en passant par l’entretien filmé entre Louise Bourgeois et Bernard Marcadé, par l’auto-interrogatoire de Michel Vinaver, par les entretiens de Christian Boltanski, ceux de metteurs en scène de théâtre et ceux compilés par John Cornu, sans oublier l’exercice de transposition d’un récit de Paul Valéry en entretien par Claude Debussy, les pratiques dissidentes de l’entretien d’Andy Warhol, Robert Morris, Tino Seghal, etc., les interviews télévisées et les entretiens de Pier Paolo Pasolini ou encore les portraits filmés de Rebecca Bournigault. Ces contributions formulées par des spécialistes, des jeunes chercheurs et des artistes, analysent une parole qui accompagne l’élaboration d’une pratique et d’une réflexion chez l’artiste autant qu’elle permet au critique ou à l’historien d’adosser sa pensée à un propos de première main.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3145

  • FÉRAL Josette, PERROT Edwige (dir.), Le réel à l’épreuve des technologies. Les arts de la scène et les arts médiatiques, Presses universitaires de Rennes, 2013, 288 p., 18 euros.

    La technologie, loin de nous éloigner des questions esthétiques, nous ramène toujours à l’essentiel : au corps scénique, au dialogue du performeur avec l’espace et le temps, au processus d’absorption du spectateur. Véhicule puissant de présence et d’effets de présence, elle suscite des effets perceptifs, sensitifs, cognitifs, forçant le spectateur à être confronté à de nouvelles formes de narrativité. À ces développements s’ajoute une section entièrement consacrée à l’œuvre impressionnante de Janet Cardiff.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3138

  • JOSSOT, Sauvages Blancs !, recueils d’articles de presse présentés et annotés par Henri Viltard, Finitudes, 176 p., 19 euros.

    Il faut parfois choisir entre mythe et réalité. Et il n’est pas certain que ce livre convienne aux admirateurs de Jossot. De Jossot caricaturiste, celui du Rire, de l’Assiette au Beurre ou encore du Diable. Du Jossot jetant ses anathèmes contre l’armée, l’Eglise, la justice, les « passementeries » et autres obscurantismes de la Belle Epoque. Un Jossot certes individualiste, mais révolté, ulcéré par certaines injustices. Ce livre présenté par le spécialiste Henri Viltard, réunit une série d’articles publiés par le dessinateur alors qu’il abandonne presque totalement la caricature, choisissant la Tunisie comme nouvelle terre d’exil. Si la première chronique republiée dans cet ouvrage date de 1911 et provient du Gill Blas, les autres articles de Jossot paraissent quasiment tous de l’autre côté de la Méditerranée, et notamment dans la Dépêche tunisienne « le quotidien le plus lu des français de Tunisie », comme on peut le lire en introduction. Jossot excelle-t-il autant par les mots qu’il ne l’a fait quelques années auparavant par le trait, cette fameuse arabesque cinglante qui le caractérise ? L’écriture de Jossot serait-elle « forgée par la caricature », comme nous invite à le penser Henri Viltard ?

    Nous le signalions déjà dans un compte rendu rédigé à l’occasion de la republication du Fœtus récalcitrant, Jossot étale d’abord et avant tout ses aigreurs, se fait donneur de leçon et trop souvent nombriliste. Certes, le personnage affiche en toute circonstance une certaine originalité, mais ne cache pas sa profonde aversion pour le progrès, se montrant pour le moins et très souvent réactionnaire. Hostile à la technique, il rejette la science et les médicaments. Favorable à la barbe au nom des lois de la nature, il voit dans les glabres des personnages efféminés, manquant de virilité. Jossot fustige certes les colons, ces « sauvages blancs » ? Mais pas pour dénoncer la colonisation. Jossot, humaniste, se récrie contre l’enfermement des femmes arabes ? Oui, mais pour mieux justifier le port du voile, pour mieux justifier le contrôle des hommes sur les femmes.

    Ceux qui admirent le Jossot anticlérical ne manqueront pas de serrer les dents à la lecture de cette chronique du 10 février 1913 dans laquelle l’ex dessinateur étale sa conversion nouvelle à l’islam. Sa lettre ouverte à Hassan Guellaty publiée dans Tunis socialiste du 8 mars 1921 résume bien l’absence de perspective qui caractérise Jossot. « Vous savez bien que je ne suis pas socialiste, explique-t-il. Je ne suis pas non plus communiste, ni républicain, ni royaliste ; je repousse toutes les étiquettes. Vous savez aussi que je méprise les dirigeants et que les dirigés me font de la peine ; que j’ai horreur de la politique, cette chose immonde ; que je n’ai jamais consenti et que je ne consentirai jamais à me salir les doigts au contact du bulletin de vote ».

    Jossot pétrit d’aigreur avait réussit à la Belle Epoque à créer des images d’une très grande puissance graphique, même si les thèmes qu’il explore alors demeurent largement partagés par ses collègues les plus radicaux. Il se distingue des Grandjouan ou Delannoy par son absence d’empathie pour les opprimés, et son absence d’idéal social.

    Retiré à Tunis, il continue à jouir d’une notoriété d’autant plus grande que le microcosme colonial ne regorge pas de personnalités. Sans cet immense talent de dessinateur, ses écrits n’offriraient aujourd’hui sans doute pas grand intérêt et ne seraient probablement pas réédités.

    Nous conseillons néanmoins vivement la lecture de cet ouvrage, non seulement pour son introduction et son appareil critique passionnants (rédigés par un spécialiste qui s’identifie sans doute parfois un peu trop à son objet d’étude…), mais également pour le contenu de ces écrits, qui permettent de découvrir Jossot tel qu’il fut et non tel que le mythe a fait de lui. Nous sommes gré à Henri Viltard, en republiant les écrits de Jossot, de participer à cette nécessaire démystification.

    Guillaume Doizy, mars 2013

    Suite à la mise en ligne de ce compte rendu sur le site de Caricatures&Caricatures.com, l’historien de l’art Henri Viltard a publié un commentaire, auquel Guillaume Doizy à apporté une réponse :
    http://www.caricaturesetcaricature.com/article-sauvages-blancs-ed-finitudes-une-reponse-d-henri-viltard-116066715.html


    En savoir plus : http://www.caricaturesetcaricature.com/article-jossot-sauvages-blancs-recueils-d-articles-de-presse-presentes-et-annotes-par-henri-viltard-fin-116015609.html

  • LAVAURE Annik, L’image de Joseph au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, 2013, 370 p., 22 euros.

    Des premières images influencées par les textes canoniques et apocryphes à une représentation imprégnée de l’idéal franciscain, cet ouvrage étudie comment était perçu Joseph, l’époux de Marie, au Moyen Âge. L’Église n’eut pas de scrupule à utiliser son image en fonction de ses desseins, notamment pour valoriser le sacrement du mariage, ou à le marginaliser dans l’ombre de son épouse dont le culte occupa très tôt une place considérable dans la foi des fidèles et dans la vie de l’institution. Par la suite, les innovations iconographiques se concentrèrent dans l’Europe du Nord.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3143

  • ZLITNI Sami, LIÉNARD Fabien (dir.), La communication Electronique en questions, Peter Lang, Bern, 2013, 402 p., 86 euros.

    Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont omniprésentes dans nos sociétés. Elles amènent à échanger des données tout le temps, où on se trouve et comme jamais. Ce constat justifie à lui seul cet ouvrage collectif qui se propose d’interroger la communication électronique. Vingt-neuf chercheurs ont ainsi participé à la rédaction des vingt-trois chapitres en français et en anglais de ce volume, que Christian Licoppe préface en se questionnant logiquement : Peut-on mettre la communication électronique en question ? Les chapitres ne constituent pas des réponses mais des éclairages regroupés en quatre parties. Celles-ci correspondent à des domaines qui recourent à la communication électronique avec des objectifs communicationnels initiaux variés et divers.
    En savoir plus : http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=70844&concordeid=431261

    Articles/Revues
    Multimedia

Février 2013

    Livres
  • BAMBERGER Clara, Femme et médias. Une image partiale et partielle, Paris, L’Harmattan, 2013, 96 p., 12 euros.

    Les femmes sont beaucoup moins visibles que les hommes dans les médias d’information. Les femmes, lorsqu’elles sont interviewées, le sont principalement en qualité de mères, de simples témoins ou de victimes. Sur la scène médiatique, les rôles de l’expert, de l’intellectuel ou du professionnel reste largement préemptés par les hommes. D’où vient cette représentation biaisée des sexes ?
    En savoir plus : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-296-99800-1

  • BIBANG Claver, Approches naïves du noir dans les médias français. Discours et identités problématiques, Paris, L’Harmattan, 2013, 208 p., 21 euros.

    Comment le Noir, négro-africain ou négro-antillais est-il perçu dans les médias français. Mis en procès et travaillés par les médias, Noirs et Blancs, au-delà de toute procédure manichéenne, se font héritiers d’une longue tradition de stéréotypes, pourvoyeurs et vecteurs de prêt-à-penser qui fondent en partie leur légitimité dans le langage. Cet ouvrage travaille à la déconstruction de ces idées reçues.
    En savoir plus : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-336-00588-1

  • BOUCHOUX Corinne, « Si les tableaux pouvaient parler… ». Le traitement politique et médiatique des retours d’œuvres d’art pillées et spoliées par les nazis (France 1945-2008), Presses universitaires de Rennes, 2013, 554 p., 24 euros.

    Cet ouvrage fait l’histoire du traitement politique et médiatique des retours d’œuvres d’art spoliées pendant la guerre. Quel en fut le traitement administratif au ministère des Affaires étrangères ? Quelles sont les stratégies de communication des acteurs ? À l’action et l’oubli (1945-1955), succèdent une lente médiatisation (1955-1969), puis un nouveau silence (1969-1996). Enfin arrive l’ère de la communication (1997-2008) pour cette histoire méconnue, qui s’achève avec la commission Mattéoli (1997) et une nouvelle vague de restitutions et d’indemnisations en application des principes – non contraignants – de Washington (1998) acceptés par la France.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3120

  • BOURSEILLER Christophe, PENOT-LACASSAGNE Olivier (dir.), Contre-cultures !, Paris, CNRS Editions, 2013

    Qu’est-ce qu’une contre-culture ? Comment interpréter le sens général des contestations et des ruptures culturelles de la seconde moitié du XXe siècle ? Comment reconstituer ces tendances et ces styles d’expression qui, dès les années 1950, ont bouleversé les mentalités ? Les discours sur la notion de culture, sur les altérations qu’elle subit, sur la diversité des influences qui la transforment, abondent ; mais ces discours font peu de place à la notion de contre-culture. Il est pourtant impossible d’en ignorer les innombrables expressions : Beat Generation, pop philosophie, rock culture, révolution psychédélique, mouvement punk, new wave, black metal… En insistant sur la richesse et l’éclectisme de ces manifestations, cet ouvrage montre que les contre-cultures entendent porter la révolution dans la vie quotidienne. Une réflexion novatrice sur un phénomène pluriel, porté par le désir d’une transformation radicale de la société.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Philosophie-et-histoire-des-idees/6699-contre-cultures-sous-la-direction-de-christophe-bourseiller-et-olivier-penot-lacassagne.html?utm_source=Newsletter28&utm_medium=emailing&clic=image

  • FICAMOS Bertrand, Cinéma novo. Avant-garde et révolution, Paris, Nouveau Monde éditions, 2013, 430 p., DVD, 34 euros.

    Cet ouvrage analyse et critique la conception du cinéma révolutionnaire qui a été portée par le Cinema Novo (désignant une mutation du cinéma brésilien), dans une production suivie dans le Brésil des années 1960. Les grands succès critiques internationaux que furent Les Fusils (Ruy Guerra, 1964) ou Terre en transe (Glauber Rocha, 1967), ont marqué la période. Le Cinema Novo a évité les schémas classiques et manipulateurs d’un cinéma de propagande. L’Esthétique de ces films est partiellement inspirée des innovations du Néoréalisme et de la Nouvelle Vague, dans l’engagement des cinéastes, et dans la relation qu’ils ont établi avec la société brésilienne. Une partie de ce livre met en avant les transformations qui touchent le Cinema Novo après le coup d’État de 1964 mettant fin au régime démocratique et installant une dictature militaire qui durera 21 ans. La dernière phase du Cinema Novo est marquée par l’éclatement du groupe de cinéastes qui sera consommé au cours des années 1970. Il faut avant tout souligner la qualité du travail d’enquête de cet ouvrage. L’auteur analyse un matériel jusqu’ici inexploité : correspondances privées, scénarios originaux, projets avortés, press release destinés au marché brésilien, archives de la police politique, dossiers de la censure cinématographique, etc. Ses différents séjours au Brésil lui ont également permis de s’entretenir avec les cinéastes eux-mêmes. La découverte, en France, des archives absolument inédites de Claude Antoine, producteur délégué du Cinema Novo à l’extérieur des frontières du Brésil, apporte une grande richesse.
    En savoir plus : http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100974790

  • GLEVAREC Hervé, La culture à l’ère de la diversité. Essai critique, trente ans après La Distinction, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube. 2013, 125 p., 11 Euros.

    La Distinction. Critique sociale du jugement, publié en 1979 par Pierre Bourdieu, est aujourd’hui encore l’ouvrage fondateur de la sociologie de la culture. Mais devant le développement - et la diversification - du champ des biens culturels qui ont provoqué nombre de déplacements dans la structuration et la signification des goûts et des pratiques culturelles, permet-il encore aux sociologues de rendre compte de la place prise dans les pratiques des individus par des genres culturels anciennement populaires, comme le rock, les polars, la bande dessinée, les jeux vidéo, les séries télévisées ? Permet-il de penser la faiblesse, voire la baisse, de certaines pratiques comme l’opéra, la musique classique, les émissions culturelles... Autrement dit, trente ans plus tard, est-il encore apte à éclairer le réel ? Ou faut-il poser de nouvelles bases à nos débats sur la culture ? Telle est l’interrogation passionnante de ce court essai.
    En savoir plus : http://www.lcp.cnrs.fr/spip.php?article231

  • MONVOISIN Frédéric, Cinémas d’Asie. Hongkong, Corée du Sud, Japon, Taiwan. Analyse géopolitique, Presses universitaires de Rennes, 2013, 290 p., 17 euros.

    L’étude de cinématographies nationales (Hongkong, Corée du Sud, Japon et Taiwan) est l’occasion de mettre en correspondance les spécificités géopolitiques de chacun de ces « pays » et certains éléments constitutifs de leurs cinémas respectifs. L’approche géopolitique se présente comme une contre-proposition à l’uniformité culturelle proposée par la notion de « cinéma asiatique » et entend, à partir d’une reformulation de la conception lefebvrienne de la notion d’espace (concret, social, mental), exhumer les qualités spécifiques de chacun des cinémas étudiés.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3107

  • POIRRIER Philippe (dir.), La politique culturelle en débat. Anthologie, 1955-2012, Paris, La Documentation française, 2013, 320 p., 15 euros.

    Nouvelle édition enrichie.
    Les vifs débats, suscités tout au long du dernier demi-siècle par les politiques culturelles mises en œuvre par l’État et par les collectivités territoriales depuis la création d’un ministère de la Culture par André Malraux au début des années 1960, méritaient d’être mieux connus, car ils sont toujours vivants, pertinents, presque « classiques ». L’introduction rédigée par Philippe Poirrier, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, explicite et justifie la sélection des textes rassemblés dans cet ouvrage et les replace dans une utile perspective chronologique. Le présent livre est destiné plus spécialement à tous ceux qui, étudiants ou professionnels, souhaitent mieux connaître l’histoire des politiques culturelles.
    En savoir plus : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Ministere/Les-services-rattaches-a-la-Ministre/Comite-d-histoire/Publications-du-Comite-d-histoire/Vient-De-Paraitre/La-politique-culturelle-en-debat.-Anthologie-1955-2012

  • SCHMITT Laurie, Quand les médias utilisent les photographies des amateurs, Paris, INA Éditions / Le Bord de l’eau Éditions, 2013, 18 euros.

    Images spectaculaires, ne datant pas d’hier, devenues populaires, les photographies de ceux que l’on nomme « amateurs » trouvent au XXIe siècle lors de conflits, d’attentats, de situations dramatiques (Irak, États-Unis, Birmanie, Angleterre, Tunisie, etc.), une place dans nos dispositifs médiatiques. Pourquoi les professionnels les utilisent-ils dans la presse ? Pourquoi leur associent-ils ce terme ? Que vient-il dire de ces productions singulières et qu’occulte-t-il ? L’auteur montre combien les utilisations contemporaines de ces visuels – utilisations stratégiques, éditoriales, commerciales – sont révélatrices de mutations plus profondes du journalisme. Elle prend appui sur une analyse des contextes dans lesquels ces photographies ont été produites et diffusées, de leurs usages au sein d’articles, des discours qui les accompagnent, tant dans leurs manifestations corporatives que dans les entreprises de presse ou chez les professionnels du photojournalisme. Cet ouvrage explique comment les journaux et les journalistes se sont organisés pour tirer profit d’une disponibilité accrue d’images créées par des observateurs autres qu’eux-mêmes. Il révèle que cette situation inédite est saisie comme une occasion de maîtriser une offre photographique qui semblait de prime abord leur échapper. Il interroge l’évolution des représentations de l’actualité et particulièrement de la monstration de la douleur. Il met en évidence que les conditions numériques de circulation des images s’inscrivent dans un marché fortement soumis à des transformations. Il questionne les mutations en cours au sein des industries culturelles, où nombre de plateformes web se développent, jouant le rôle d’intermédiaire entre amateurs et médias. Ce sont là, certains enjeux, tous éminemment sociaux, abordés dans ce livre.
    En savoir plus : http://www.ina-sup.com/ressources/publications-ina/quand-les-medias-utilisent-les-photographies-des-amateurs

  • SCHOR Ralph, Écrire en exil. Les écrivains étrangers en France 1919-1939, Paris, CNRS Editions, 352 p. ? 22 euros.

    Fitzgerald, Gary, Hemingway, Ionesco, Mann, Miller, Nabokov, Arendt, Tsvetaeva… Des centaines d’écrivains étrangers choisirent de s’installer en France dans l’entre-deux-guerres. Choix volontaire pour certains, orphelins d’une terre natale abandonnée par dépit. Choix contraint et forcé pour d’autres, proscrits pour des raisons politiques ou raciales. Tous ont l’exil en commun et la France comme terre d’adoption, une France vue comme un pays cosmopolite, un pays de culture, un pays de liberté. Tous sont captivés par le prestige de Paris, capitale mondiale de l’art vivant, le Paris des musées, des théâtres, du jazz, des ballets russes, des cafés qui sont les salons des temps modernes, un Paris ouvert et foisonnant où semblent possibles toutes les audaces et les transgressions. Ou encore la Côte d’Azur où résidaient déjà des écrivains venus chercher dans ce Sud ensoleillé un lieu propice à leur travail. Ces images idéales résistent-elles à la réalité ? Peut-on trouver des constantes dans la diversité des parcours ? Exilés volontaires et exilés forcés parviennent-ils à se rejoindre et à partager des valeurs ? Dans quelle langue choisissent-ils d’écrire ? Et comment se passe la rencontre avec les artistes français ? Étudiant au plus près le témoignage des écrivains étrangers ayant longuement séjourné en France, Ralph Schor montre les conséquences de cet exil, les blocages pour certains artistes, mais aussi, pour beaucoup, la richesse des expériences vécues, les évolutions intellectuelles et identitaires, les renouvellements dans le domaine de la création littéraire. Ralph Schor signe une fresque intensément vivante de la vie culturelle dans l’entre-deux-guerres.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Histoire/6696-ecrire-en-exil-ralph-schor.html

  • ZMELTY Nicholas-Henri, L’affichomanie en France (1889-1905), Paris, Éditions Mare & Martin, 2013, 320 p., 75 euros.

    À la fin du XIXe siècle, l’affiche illustrée suscite en France un engouement sans précédent au point d’engendrer une forme particulière de collectionnisme avec l’ensemble de ses corrélats : organes de presse spécialisés, discours critique assurant la discrimination des valeurs, marché de l’art en charge de la diffusion des objets et de leur valorisation. C’est l’ère de l’affichomanie. Tiré d’une thèse de doctorat en histoire de l’art contemporain soutenue en 2010 à l’Université de Picardie Jules Verne, cet ouvrage propose un nouveau regard sur ce phénomène méconnu et mésestimé selon une approche associant histoire des formes et histoire des conditions économiques et sociales de production des images. À partir du cas particulier de l’affiche illustrée, cette étude propose ainsi une variation dans l’échelle d’observation de l’art et de la culture fin de siècle en France.
    En savoir plus : http://www.mareetmartin.com/livre/nicholas-henri-zmelty_l-affichomanie-en-france-1889-1905-prix-du-musee-d-orsay-2011-1

    Articles/Revues
  • "Communication et diversité culturelle", Revue Française des Sciences de l’information et de la communication, n° 2, 2013. Coord. : Anne-Marie Laulan

    Au moins deux acceptions et donc deux champs de recherche concernent le terme culture. Comme le rappelait plaisamment P. Bourdieu, pour bien des gens, il s’agit de la culture « cultivée », objet des musées, célébrations et patrimoines divers, guère prisée des masses populaires qui lui préfèrent les arts mineurs ou ceux de la rue. D’entrée de jeu sur les mots, surgit un problème d’incommunication entre ceux qui produisent, consomment, diffusent la « culture » et ceux qui l’ignorent, la rejettent, se réfèrent à d’autres formes, en d’autres lieux.
    En savoir plus : http://rfsic.revues.org/272

  • "Intime et politique", Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2012, vol. 2. Coord. : Véronique Montémont et Françoise Simonet-Tenant

    À une époque où la sphère privée flirte ouvertement avec la sphère publique, il semble intéressant d’analyser les modes variables de l’interpénétration du politique et de l’intime du XVIIIe au XXIe siècle. Les écrits de la sphère intime constituent le vecteur privilégié de notre réflexion. Ceux-ci peuvent être ambivalents selon qu’ils constituent un retranchement critique susceptible de garantir un fonctionnement sain du politique ou qu’ils mettent en danger l’équilibre de la cité.
    En savoir plus : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39227

  • "Les jeunes d’aujourd’hui : quelle société pour demain ?", Cahiers de recherche du CREDOC, n° 292, décembre 2012.

    Le CREDOC publie un cahier de recherche intitulé « Les jeunes d’aujourd’hui : quelle société pour demain ? » (gratuit - 210 pages) . L’institut définit la jeunesse comme la période qui s’insère entre l’adolescence et l’âge adulte, phase intermédiaire pendant laquelle se joue la socialisation de l’individu, et considère que la tranche d’âge 18-29 ans se révèle une approximation satisfaisante des contours de la jeunesse. Assez défiante vis-à-vis des institutions politiques, c’est une génération libérale en matière de mœurs, mais attentive à la nécessité de la régulation sociale en termes d’injustice générée par les inégalités économiques dont les jeunes sont les premières victimes. Alors que leur niveau moyen de diplôme a nettement progressé (70% de bacheliers contre seulement 20% dans la génération « Mai 68 »), ils ont des revenus en moyenne plus faibles que ceux de leurs parents au même âge et des dépenses de logement plus élevées. Cela les a conduits à développer des comportements stratèges : plus de soldes, promotions, comparaisons de prix, recherche de prix bas, accès aux offres low cost. Les jeunes d’aujourd’hui consomment plus au même âge que les générations précédentes, ils arbitrent en faveur des loisirs, de la restauration, de l’hôtellerie et de la communication. Leurs dépenses en alimentation sont faibles et sont utilisées comme variables d’ajustement. Les jeunes peuvent s’exprimer et affirmer leur identité, au travers d’un choix de marques, d’enseignes affichant des engagements. Ils préférent souvent l’usage à la possession et développent de nouvelles formes de consommation à l’aide d’Internet : l’autopartage, le co-voiturage, les secondes vies des objets, la location, les achats groupés... En matière de nouvelles technologies les jeunes prennent le pas sur leurs aînés et deviennent les « sachants ». Les disparités se conjuguent par des différences d’équipement, mais aussi par des écarts en termes d’usages (exploitation des potentialités d’Internet). Malgré le temps passé sur Internet, les jeunes s’investissent autant dans la vie sociale et civique que les autres : ils sont autant intégrés dans un réseau relationnel amical. Ni la pratique sportive, ni les sorties au cinéma ne semblent souffrir de l’arrivée des TIC dans leur vie. Dans leur espace virtuel, les frontières géographiques sont abolies, la distinction entre privé et public s’évanouit, sur fond d’identités choisies en fonction des situations.
    En savoir plus : http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C292.pdf

  • "Patrimonialiser les musiques populaires et actuelles", Questions de communication, n°22 / 2012. Coord. : Philippe Le Guern.

    Que Karl Marx me pardonne, mais il se pourrait bien qu’« un spectre hante le rock »… Le spectre du rock qui n’en finit pas de hanter le rock lui-même, quelque chose d’équivalent à ce que Simon Reynolds (2012) a appelé en une formule saisissante « l’empire du rétro » à propos de la pop actuelle, et qui le conduisit même à supplier qu’on laissât enfin Kurt Cobain reposer en paix, tant il est clair que le désir mortifère qui sous-tend la compulsion rétromaniaque est à l’exact opposé de la pulsion de vie – et de transgression – sur laquelle le rock a construit sa légende et sa puissance de contamination sociale.
    En effet, depuis le début des années 2000, le retour spéculaire du rock sur lui-même semble être devenu la caractéristique majeure d’une culture qui valorise la nostalgie, le recyclage et l’autocitation (à grand renfort de samples), qui multiplie les mausolées dédiés à sa propre gloire et dépose dans la crypte du Rock and Roll Hall of Fame ou du Musée du rock situé au cœur du complexe culturel et commercial de Las Arenas à Barcelone les fantômes des Beatles ou d’Elvis. Des fétiches – guitares, costumes de scène, etc. – y sont présentés à la dévotion des admirateurs : ils y interrogent souterrainement notre rapport à la marchandise (mais pourquoi diable le rock serait-il soustrait au regard de Karl Marx ?) et le lien en apparence paradoxal du rock au capitalisme. (…)
    La question centrale que cette livraison de Questions de communication entend explorer est donc la suivante : quelle(s) signification(s) accorder à ce qui apparaît comme un phénomène sans équivalent si on en juge par son ampleur et par la multiplicité des formes et dispositifs qu’il inspire et que j’appellerai l’obsession patrimoniale ? Cette obsession est-elle le symptôme de mutations anthropologiques, qui mettraient notamment en jeu nos conceptions de la modernité, de l’art et des valeurs dont celui-ci est porteur (authenticité, autonomie, etc.), et de la culture en régime numérique (Kirby, 2009 ; Le Guern, 2012) ?
    (Extraits de l’introduction, par Philippe Le Guern)
    En savoir plus : http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100545070

  • Humour "anglais", Humoresques, n°36, automne 2012. Textes réunis par Corinne François-Denève

    Sommaire
    Corinne François-Denève : "Every man in his humour : sur la piste de l’humour « anglais »"
    Nelly Feuerhahn
    Ronald Searle, un humour graphique anglais"
    Norbert Elias (traduit de l’allemand par Wolf Feuerhahn) Le Sense of Humour
    Wolf Feuerhahn : "Humours nationaux : le regard situé de Norbert Elia" Pierre Troullier : "Entre héritage latin et invention du nonsense, la poésie satirique de John Skelton (c. 1460-1529)"
    Virginie Iché : "Le Nonsense et ses jeux de mots (in)traduisibles. Le cas d’Alice’s Adventures in Wonderland"
    Françoise Dupeyron-Lafay : "L’humour anglais aux XIXe et XXe siècles. Approche culturelle et stylistique"
    Laetitia Pasquet : "L’humour dans le théâtre anglais contemporain : pour une éthique de la poétique"
    Yen-Maï Tran-Gervat : "L’humour de Tristram Shandy et ses adaptations graphique et cinématographique"
    Jérémy Houillère : "La série télévisée The Office et l’Amérique du Nord : un humour fragile"
    En savoir plus : http://www.humoresques.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=342:humour-qanglaisq&catid=36:numeros-humoresques&Itemid=54

    Multimedia

Janvier 2013

    Livres
  • ANTONUTTI Isabelle, Cino Del Duca. De Tarzan à Nous Deux, itinéraire d’un patron de presse, Presses universitaires de Rennes, 2013, 222 p., 18 euros.

    Créateur de Nous Deux, Télé Poche, producteur de Touchez pas au grisbi et de L’Avventura, éditeur des Rois maudits, Cino del Duca (1899-1967) a construit un empire médiatique populaire. Au moment de son décès, il pilotait le quatrième groupe de presse français. Mais comment ce vendeur de comics est-il devenu un magnat de la presse ?
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3078

  • ARCHAT-TATAH Caroline, Ce que l’école fait avec le cinéma. Enjeux d’apprentissage dans la scolarisation de l’art à l’école primaire et au collège, Presses universitaires de Rennes, 2012, 228 p., 15 euros.

    Ce livre propose une réflexion sur les apprentissages et les enseignements en jeu dans les dispositifs d’éducation au cinéma à l’école primaire et au collège. En portant le regard sur les conceptions et les valeurs qui sous-tendent l’idée d’une fonction éducative de l’art, puis sur ce que font concrètement les élèves en situation, l’auteure interroge la place du cinéma dans le curriculum scolaire. L’expérimentation du logiciel Lignes de temps ouvre une piste de recherche sur ce que les techniques numériques d’annotation offrent comme possibilités.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3085

  • Collectif Mélody Jan-Ray, Créations. Le genre à l’oeuvre (Volume 2), Paris, L’Harmattan, 248 p., 25 euros.

    Ce deuxième volume, Le genre à l’oeuvre, questionne la manière dont se construisent les oeuvres et les artistes sous l’angle du genre. Les formes de socialisation, l’influence des institutions éducatives, le rôle des éducateurs et de l’entourage familial, rencontrent la détermination de femmes et d’hommes qui réussissent – plus ou moins bien – à s’émanciper des représentations différenciées et des assignations sexuées.
    En savoir plus : http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38914&razSqlClone=1

  • Collectif Mélody Jan-Ray, Réceptions. Le genre à l’oeuvre (Volume 1), Paris, L’Harmattan, 274 p., 27,5 euros.

    Ces trois volumes, Le genre à l’oeuvre, explorent les rapports genrés traversant la production, la réception et la médiation artistique d’une oeuvre d’art. Ce premier volume porte sur la question du genre dans les arts d’un point de vue esthétique, sociologique et philosophique, en s’appuyant sur sept cas empruntés aux arts plastiques, à la musique, à la télévision, à la littérature et au cinéma.
    En savoir plus : http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38915

  • Collectif Mélody Jan-Ray, Représentations. Le genre à l’oeuvre (Volume 3), Paris, L’Harmattan, 194 p., 19,5 euros.

    Dans ce dernier volume, Le genre à l’oeuvre, les auteur-e-s examinent les manières dont le genre éclaire, en tant que catégorie d’analyse, les oeuvres d’art produites dans les mondes de la danse, du cinéma, du roman, de la composition musicale et de la photographie.
    En savoir plus : http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38913&razSqlClone=1

  • DEGAND Amandine, GREVISSE Benoît, Journalisme en ligne. Pratiques et recherches, De Boeck, 2013, 384 p., 22,5 euros.

    Le journalisme en ligne bouscule les repères des professionnels de l’information. Ce livre, rédigé par une équipe internationale de scientifiques et d’acteurs de terrain, offre une synthèse inédite des nombreuses études qui abordent ce phénomène. Il fournit les clés essentielles qui permettent de comprendre les mutations rapides du journalisme en expliquant, d’une part, ce que sont les nouvelles pratiques professionnelles et en proposant, d’autre part, des méthodes d’analyse. L’ouvrage décrit le quotidien des rédactions Internet, précise les compétences nécessaires pour pratiquer ce journalisme de l’immédiat et les dérives potentielles auxquelles les professionnels sont exposés. Les étudiants et les chercheurs trouveront ici des données empiriques recueillies au cœur des rédactions, mais aussi de nombreuses pistes méthodologiques pour aborder leur objet d’étude : de la fabrication de l’information en ligne jusqu’aux produits finis présentés sur les sites Web, en passant par les études de réception. Cet ouvrage s’adresse aux étudiants et enseignants en journalisme ainsi qu’aux professionnels de l’information.
    En savoir plus : http://superieur.deboeck.com/titres/126709/journalisme-en-ligne.html

  • EL DIFRAOUI Abdelasiem, Al Qaida par l’image. La prophétie du martyre, Paris, Presses universitaires françaises, 2013, 420 p., 32 euros.

    Al-Qaida et la plupart des groupes alliés auraient probablement déjà disparu sans l’élaboration d’une stratégie de communication redoutable dont la production audiovisuelle est devenue l’instrument principal. L’analyse systématique de ce phénomène de propagande, probablement le plus important depuis le début du XXIe siècle, n’avait encore jamais été effectuée. Pourtant, son corpus visuel nous offre un aperçu extraordinaire de l’histoire du jihadisme global. Après avoir analysé les principaux producteurs de la propagande jihadiste et présenté son langage visuel, Abdelasiem El Difraoui expose l’évolution du Grand Récit jihadiste et de sa production audiovisuelle des trois dernières décennies. Au-delà de la propagande, cette production détourne la mythologie de l’islam pour en créer une nouvelle au sein de laquelle le culte du martyre joue un rôle central est alors créée une nouvelle cosmologie qui élève Ben Laden au rang de prophète. De cette analyse il ressort que, en dépit de leur échec à mobiliser les masses musulmanes, Al-Qaida et sa nébuleuse sont parvenues à créer des images et des symboles reconnus aujourd’hui par de nombreux croyants et qui pourraient continuer à inspirer les générations à venir.
    En savoir plus : http://www.puf.com/Autres_Collections:Al-Qaida_par_l%27image

  • GARCIA Guillaume, La cause des « sans ». Sans-papiers, sans-logis, sans-emploi à l’épreuve des médias, Presses universitaires de Rennes, 2013, 286 p., 18 euros.

    À travers le cas des journaux télévisés, cet ouvrage retrace la manière dont les médias ont rendu compte des mobilisations en faveur des « sans » : sans logement, sans papier, sans emploi. Il montre ce qui se joue à l’interface des médias et des mouvements sociaux : à quelles conditions, et dans quelle mesure, les rencontres entre journalistes et porteparole des groupes mobilisés sont-elles possibles ?, comment ces causes sont-elles (re)traduites sous l’effet de leur médiatisation ?
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3097

  • LAURENTIN Emmanuel, PÉCOUT Gilles, Grands reporters de guerre. Entre observation et engagement, Paris, Rue d’Ulm, 2012.

    Du Cambodge à l’Afghanistan, des Balkans à l’Afrique subtropicale, des guerres du Golfe au conflit israélo-palestinien et aux révolutions arabes, ils ont couvert tous les grands conflits contemporains. Faisant voyager le lecteur sur leurs épaules, ils savent extraire la politique du quotidien des populations qu’ils rencontrent sur le terrain. « Volontaires » de l’information, témoins engagés, ils se muent alors en historiens du présent. En dialoguant dans ce livre, Pierre Barbancey, Renaud Girard, Jean-Pierre Perrin et Jon Swain nous font découvrir les conditions matérielles du grand reportage de presse écrite, saisir les mutations de leur métier au cours des dernières décennies, comprendre la fascination que le reporter de guerre exerce sur le public. Quelles sont donc les motivations de ces civils qui se précipitent sur des lieux de combat que tout le monde cherche à fuir, pour donner à voir ce que chacun sent devoir connaître sans être prêt à l’affronter directement ?

    Lire une recension par Christophe Lafaye :
    http://lectures.revues.org/10066


    En savoir plus : http://www.presses.ens.fr/produit.php?ref=978-2-7288-0483-2&id_rubrique=19

  • LE BART Christian, La politique en librairie. Les stratégies de publication des professionnels de la politique, Paris, Armand Colin, 2013, 292 p., 30 euros.

    Mémoires, livres-programmes, témoignages, essais, biographies historiques, romans... l’homme politique se doit de publier un ou plusieurs livres. Faut-il y voir le signe d‘une passion très française pour la posture littéraire ? Un outil de communication parmi d’autres, proche du storytelling, qui confère une visibilité médiatique indispensable à la carrière politique ? Ou le reflet de l‘individualisation contemporaine du champ politique, chaque personnalité cherchant de la sorte à exister par elle-même ? Christian Le Bart analyse ici deux cents livres publiés depuis 1958 : on y voit évoluer les dispositifs d’auto-légitimation construits par les professionnels de la politique. Les auteurs ne prétendent plus guère s’exprimer aujourd‘hui qu’en leur nom personnel. Ils invoquent la sincérité plus que la vérité. Ils débordent des rôles institutionnels pour laisser transparaître une personnalité plus complexe qu’il n’y paraît. Ils laissent à l’occasion entrevoir des moments de doute et de découragement. Descendant du piédestal de l’homme d’État visionnaire, ils s‘efforcent de décrire le monde social à hauteur d’individu, en référence au terrain et à leur expérience personnelle. L’analyse des ouvrages et de l’accueil (souvent ironique) que leur réservent les journalistes permet de prendre la mesure des rapports de force internes au champ politique. En ce sens, les livres politiques sont un formidable révélateur des transformations contemporaines de la légitimité politique.

    Recension de nonfiction.fr : http://www.nonfiction.fr/article-6321-le_livre_comme_strategie_politique.htm


    En savoir plus : http://www.armand-colin.com/livre/456925/la-politique-en-librairie.php

  • LINDEPERG Sylvie, La voie des images. Quatre histoires de tournage au printemps-été 1944, Lagrasse, Éditions Verdier, 2013, 320 p.

    Cela se passe dans le maquis du Vercors, dans Paris insurgé, dans les camps de transit vers l’extermination de Terezín en Tchécoslovaquie et de Westerbork aux Pays-Bas. À chaque fois, une caméra. À chaque fois, au cœur de ces situations dramatiques, des hommes qui filment, des hommes (et des femmes) filmés, des hommes qui attendent quelque chose de ces images. À chaque fois des effets de ces mêmes images qui dépassent ou détournent l’attente et la commande. Le moment singulier de la prise de vue permet d’entrevoir l’univers mental de ceux qui filmèrent, d’interroger leurs gestes et leurs choix. Ces plans recueillent aussi la part de l’histoire inintelligible pour les contemporains. Les plans analysés ouvrent ainsi la voie, jusque dans leur fragilité et leurs manques, à une histoire du sensible inscrite au plus près des corps de ceux qui firent l’événement ou qui en furent victimes. Ils interrogent la place de l’art au cœur de la barbarie et la capacité du cinéma à devenir un instrument de libération ou de résistance. La Voie des images inscrit cette recherche dans une réflexion plus vaste. Le livre questionne l’usage contemporain des images d’archives, dont témoignent des productions récentes très médiatisées comme Apocalypse. Il se conclut sur une mise en perspective grâce à un dialogue avec le cinéaste Jean-Louis Comolli.
    En savoir plus : http://www.editions-verdier.fr/v3/oeuvre-lavoiedesimages.html

  • MATTHEWS Jacob T., PERTICOZ Lucien, L’industrie musicale à l’aube du XXIe siècle. Approches critiques, Paris, L’Harmattan, 2013, 210 p., 22 euros.

    La filière phonographique, bouleversée par le peer-to-peer et la numérisation des contenus, a servi de cheval de Troie, dans le secteur des industries culturelles, aux acteurs du logiciel, du Web ou de la fabrication de matériel. Alors que la musique n’a jamais été autant écoutée et consommée, ces firmes l’utilisent principalement pour vendre d’autres produits et services ou pour asseoir leur stratégie de marque. Ces contributions analysent aussi l’évolution des pratiques des auditeurs.
    En savoir plus : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38791

  • PITTIA Sylvie, SCHETTINO Maria Teresa (dir.), Les sons du pouvoir dans les mondes anciens, Presses universitaires de Franche-Comté, 2013, 482 p., 36 euros.

    L’étude porte sur les manifestations sonores dans les lieux institutionnels (assemblées, Sénat, entourage des souverains ou des magistrats), pour retrouver le lien entre dimension spatiale et dimension acoustique, et retracer la conception et les dynamiques du pouvoir.Il s’agit de replacer les expressions verbalisées, comme les discours, dans une dimension sonore plus ample, et aussi de mettre en évidence certaines pratiques, tels que le recours à l’applaudissement comme forme de suffrage, ou certaines cérémonies (les rites religieux, la célébration des triomphes, les acclamations impériales), ou les pratiques judiciaires. On évoque en outre l’absence de sons, autrement dit les moments où le pouvoir se manifeste à travers le silence.
    En savoir plus : http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100037940&fa=description

  • SOHIER Estelle, Le roi des rois et la photographie. Politique de l’image et pouvoir royal en Éthiopie sous le règne de Ménélik II, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012, 380 p., 35 euros.

    La cour de Ménélik II (r. 1889-1913) est un véritable « laboratoire iconographique ». Le roi des rois est le premier à recourir de façon méthodique à la photographie, importée sur les hauts plateaux de l’Éthiopie par des missionnaires, des commerçants et autres voyageurs. Nombre de portraits parvenus jusqu’à nous en témoignent : les dignitaires éthiopiens y posent en arborant les insignes royaux ou des armes, autant d’attributs laissant à penser que ces images ont été élaborées avec soin. L’auteur s’interroge sur les enjeux auxquels répondait la fabrication de ces images, mais aussi sur leurs significations et leurs usages. Quel éclairage apportent ces documents à l’histoire de l’Ethiopie contemporaine et de ses relations avec le monde extérieur ? Les modalités d’appropriation de ce nouveau médium sont retracées à l’aide de sources écrites éthiopiennes et européennes. Les clichés sont aussi replacés au coeur d’un ensemble iconographique plus large, comprenant des peintures d’église, des timbres-poste ou des pièces de monnaie. Dérivés de la photographie, ils témoignent de recherches sur la forme, les supports et les usages des images, au gré des innovations techniques et des besoins politiques. Ces documents comptent parmi les réponses apportées par la royauté face aux bouleversements engendrés par le triomphe de la colonisation européenne sur le continent africain. À l’heure où l’Europe exporte ses médias et ses imaginaires dans le reste du monde, ils reflètent à la fois la souveraineté politique du pays et une idéologie royale relayée tant par le texte que par l’image : souverain modernisateur, féru de techniques nouvelles, Ménélik II revendiquait aussi une ascendance salomonide trois fois millénaire.
    En savoir plus : http://www.univ-paris1.fr/fileadmin/Publi_Sorbonne/images/vdp_sohier.pdf

    Multimedia

Décembre 2012

    Livres
  • BERNON-GERTH Anne-Marie et al., Les médias à l’épreuve du réel, Michel Houdiard Editeur, 2012, 388 p., 18 euros.

    L’ objectif de cet ouvrage est de réunir, dans une approche critique, des points de vue comparés sur les médias de différentes aires culturelles et linguistiques occidentales (Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, États-Unis), à travers des productions qui ont pour ambition de refléter le réel comme les actualités, le documentaire, ou les fictions cinématographiques. L’ensemble des chapitres dresse un portrait global de la réalité, avec les normes et les valeurs véhiculées dans ces médias à partir de perspectives diverses. Après des siècles de triomphe de l’écrit, on est passé – selon la terminologie de Marshall Mc Luhan – de la galaxie de Gutenberg à celle de Marconi, et la domination du concept a été mise à rude épreuve par l’arrivée triomphale de l’image et du son. Photographie, cinématographie, radio et télévision ont exploré, façonné, voire transformé, sinon la réalité elle-même, du moins la perception que nous en avons. A l’échelle de la planète, le rapport à l’espace et au temps a été bouleversé. L’image et le son exercent un pouvoir de fascination auquel il est difficile de se soustraire parce que c’est le corps tout entier qui est sollicité. Par l’immédiateté de l’expérience, ces nouvelles techniques induisent aussi une plus grande porosité des frontières entre le réel et l’imaginaire. D’Hollywood à Berlin, en passant par Londres, Madrid et Rome, les représentations médiatiques ont joué sur toute la gamme des affects pour distraire, convaincre, émouvoir, mystifier/démystifier, ou terroriser.
    En savoir plus : http://www.michelhoudiardediteur.com/2012/12/les-medias-lepreuve-du-reel.html

  • BEUSCART Jean-Samuel, MELLET Kevin, Promouvoir les œuvres culturelles. Usages et efficacité de la publicité dans les filières culturelles, Paris, DEPS, 2012, 280 p., 12 euros.

    Achat d’espaces publicitaires dans les médias, marketing direct, relations avec la presse, publicité sur le lieu de vente... : les œuvres culturelles, comme la plupart des produits commercialisés, font l’objet d’un travail de promotion lorsqu’elles sont mises sur le marché. Pourtant, professionnels et chercheurs – économistes et sociologues – semblent s’accorder sur le caractère particulier des biens culturels : il est bien souvent difficile de prédire leur succès ; voire, certaines créations ne sauraient être exposées au marché sans être dénaturées. Promeut-on une œuvre culturelle comme un produit ordinaire ? Les dépenses de promotion s’orientent-elles vers les créateurs qui sont déjà les plus visibles ou visent-elles à faire connaître de nouveaux artistes ? Renforcent-elles ou réduisent-elles la diversité culturelle, offerte et consommée ? Dans quelle mesure Internet recompose-t-il les stratégies de promotion ? L’ouvrage décrit des dispositifs et des stratégies de promotion dans les médias qui diffèrent selon les secteurs : alors que la presse écrite est le média favori de promotion des livres, le cinéma ou les musées préfèrent l’affichage, tandis que les communautés de joueurs restent les plus efficaces pour faire connaître un jeu vidéo. Dans toutes les filières culturelles, la construction de la visibilité occupe une place de plus en plus importante. L’ouvrage propose d’identifier trois grands régimes publicitaires, correspondant à des produits culturels différents et à des rapports distincts à l’incertitude sur le succès : le best-seller programmé, le produit créatif risqué, le produit culturel de niche. Ces régimes promotionnels se retrouvent, en proportions variées, dans l’ensemble des filières culturelles. Enfin, les acteurs des filières culturelles se sont diversement approprié les outils de visibilité en ligne, qui semblent favoriser les produits de niche et les bests-sellers.
    En savoir plus : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Etudes-et-statistiques/Les-publications/Questions-de-culture/Promouvoir-les-aeuvres-culturelles.-Usages-et-efficacite-de-la-publicite-dans-les-filieres-culturelles

  • CAMPOS Liliane, Sciences en scène. Dans le théâtre britannique contemporain, Presses universitaires de Rennes, 2012, 312 p., 17 euros.

    Dans le théâtre britannique contemporain, les sciences entrent en scène dans des œuvres aussi diverses que celles de Tom Stoppard, Caryl Churchill et Sarah Kane ou des compagnies On Theatre et Complicite. Mais c’est avant tout un rôle poétique que joue le discours scientifique dans ce théâtre. De thème, la science y devient langage, fournissant des métaphores et des structures narratives à des dramaturgies incertaines, caractérisées par une esthétique postmoderne de la vérité multiple et de l’ouverture du sens. À travers ces différentes façons de mettre en jeu la science, c’est un renouvellement des langages dramatique et scénique que proposent ces artistes.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3057

  • Collectif, Le Figaro. Les trésors des archives 1870-2000, Paris, L’Acropole Editions, 2012, 464 p., 59 euros.

    L’histoire s’écrit chaque matin dans le journal. Des grandes dates historiques aux brèves de l’air du temps, ce beau livre explore les trésors des archives du quotidien « Le Figaro » et nous propose un parcours dans 130 ans d’histoire. À l’heure de la révolution numérique et de l’information en continu, la magie des journaux de papier opère encore, intacte. Sous la plume de ses journalistes – observateurs privilégiés d’une époque - le quotidien nous déroule, mieux que personne, l’histoire collective et personnelle, celle où se côtoient les grands personnages, les événements majeurs et toutes ces anecdotes qui, jour après jour, rythment le temps et nourrissent la mémoire. Depuis sa création, en 1826, comme périodique satirique, Le Figaro affiche en Une cette devise : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. » Devenu quotidien à l’aube de la Troisième République, il ne cesse depuis de rendre compte de l’actualité sur tous les sujets, avec vivacité parfois, avec style toujours, avec surtout la passion d’informer. Plonger dans les plus belles pages du Figaro, c’est feuilleter l’album de notre histoire : de la proclamation de la Commune de Paris à celle de la Ve République, de l’assassinat de Jean Jaurès à celui de Kennedy, des explorations en Afrique aux premiers pas sur la Lune, des débuts de la bicyclette aux centrales nucléaires, de l’inauguration de la tour Eiffel à la pyramide du Louvre… Décennie après décennie, le livre invite le lecteur à découvrir un panorama des événements historiques, insolites ou étonnants, racontés par les grandes plumes du journal et illustrés de caricatures célèbres, de photos étonnantes et de documents passionnants.
    En savoir plus : http://www.editions-acropole.com/acropole/accueil.php#

  • DENOYELLE Françoise, Le Siècle de Willy Ronis. La quintessence de l’oeuvre, Paris, Éditions Terre Bleue, 2012, 432 p., 65 euros.

    La première biographie de Willy Ronis. Écrite par Françoise Denoyelle, elle s’appuie sur de nombreux entretiens avec le photographe et un accès total à ses archives. Près de 300 photos (les toutes premières photos, les grandes icônes, les reportages oubliés, les jardins secrets) dont un tiers d’inédites. Scannées d’après le négatif ou le meilleur positif.
    En savoir plus : http://www.terrebleue.fr/page.php?page_id=199

  • DICKASON Renée (dir.), Expériences de guerre. Regards, témoignages, récits , Editions Mare et Martin, Paris, 2012, 263 p., 21 euros.

    Expériences de guerres invite le lecteur à visiter ou à revisiter quelques conflits contemporains à travers des témoignages, des récits et des regards croisés. Des spécialistes de plusieurs disciplines (information et communication, histoire, psychologie sociale, littérature, études anglophones, études finnophones, études germanophones, études hispanophones) se penchent sur des aspects parfois peu abordés dans l’histoire des guerres, tant dans la (re)construction et la fabrication des faits réels et des événements que dans la mise en récit fictionnelle fortement inspirée de témoignages et d’histoires vécus. La diversité des points de vue et la trans- et inter- disciplinarité des angles d’approche font la richesse de cette étude.
    En savoir plus : http://www.mareetmartin.com/livre/renee-dikiason_experiences-de-guerre-regards-temoignages-recits

  • DICKASON Renée (dir.), Mémoires croisées autour des deux guerres mondiales, Editions Mare et Martin, Paris, 2012, 283 p., 21 euros.

    Mémoires croisées autour des deux guerres mondiales propose de parcourir les chemins de la mémoire collective officielle et officieuse à travers des exemples issus de divers protagonistes allemands, américains, britanniques, français, grecs ou russes ayant vécu les affres de la guerre. Le croisement des sources médiatiques et artistiques et des expériences de guerre est la force du présent ouvrage. Cette richesse résulte de la diversité des supports analysés (visuels, filmiques, musicaux), des objets ou matériaux consultés (gravures, dessins, peintures, affiches, albums de photos, partitions musicales, journaux ou manuels scolaires), des thèmes abordés (liés aux expériences individuelles ou institutionnelles) mais aussi de la confrontation des témoignages de personnalités (réalisateurs de films, compositeurs), d’organismes humanitaires (Comité International de la Croix-Rouge) ou étatiques (ministère de l’Information) ou d’illustres inconnus (simples soldats), tous ces acteurs et composantes d’un spectacle de guerre qui se décline à l’infini. La pluralité des angles de vue des belligérants, la variété des contextes, le vécu immédiat des effets de guerre, en plein combat ou par procuration, l’éloignement spatial ou temporel face aux événements dépeints, provoquent autant de récits visuels, sonores ou musicaux suscitant de vives émotions et constituent les fondements du/des souvenir(s).
    En savoir plus : http://www.mareetmartin.com/livre/sous-la-direction-de-renee-dickason_memoires-croisees-autour-des-deux-guerres-mondiales-1

  • GRANGER Christophe, GOETSCHEL Pascale, RICHARD Nathalie, VENAYRE Sylvain (dir.), L’Ennui. Histoire d’un état d’âme, 19e-20e siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012, 328 p., 25 euros.

    Depuis très longtemps, des philosophes, des pédagogues, des médecins, des anthropologues ont disserté sur l’ennui, tentant d’en apprécier la forme. De siècle en siècle, la question de l’ennui leur paraissait d’autant plus importante à résoudre qu’elle semblait se perpétuer à l’identique. L’ennui, lit-on, serait l’un des aspects de l’humaine condition. Et pourtant, n’y aurait-il pas une histoire de la forme ennui ? Sans doute des similitudes existent-elles, qui invitent à penser que Sénèque, dès lors qu’il parle de son ennui, est notre contemporain. Mais ne peut-on pas identifier, dans les manières de dire son ennui, dans les savoirs qui prennent en charge l’ennui, dans les lieux qui expriment l’ennui, une historicité qui serait, aussi, celle-là même de l’ennui ? Tel est le pari de ce livre : tenter d’approcher, en historien, le phénomène de l’ennui. Les mutations de l’époque contemporaine, en l’occurrence, constituent un observatoire approprié : les codes esthétiques du romantisme, la définition de la psychologie, l’identification de classes et de lieux emblématiques de l’ennui (de l’adolescence à la salle d’attente) permettent en effet de saisir la dimension historique du phénomène. Entre la fin du XVIIIe siècle à nos jours, les changements sont tels qu’il n’est plus possible de le nier : l’ennui aussi a une histoire.
    En savoir plus : http://www.univ-paris1.fr/fileadmin/Publi_Sorbonne/images/Le_VDP_L_Ennui.pdf

  • JULLIARD Virginie, De la presse à Internet : la parité en questions, Paris, Hermès Lavoisier, 2012, 286 p., 65 euros.

    Comment une revendication féministe telle que la parité est-elle médiatisée ? Cet ouvrage expose le rôle joué par les médias dans la construction du problème de la sous-représentation des femmes en politique, dans l’orchestration du débat public et dans la sanction de l’action publique que ce problème suscite. Il établit les liens entre la manière dont le débat sur la parité s’est déroulé et la construction du genre en politique et étudie l’influence des dispositifs de communication sur cette dernière. De la presse à Internet : la parité en questions s’appuie sur une analyse de corpus variés (presse d’information générale, presse féminine, monographies autobiographiques ou sites web de campagne) pour étudier le déploiement de la parité dans l’espace public. Il considère à la fois les aspects langagiers, sociaux et techniques de ce déploiement.
    En savoir plus : http://www.lavoisier.fr/livre/h3909.html

  • LAFON Benoît, Histoire de la télévision régionale. De la RTF à la 3, 1950-2012, Ina Editions, 2012, 312 p., 22 euros.

    Ce livre nous dévoile les différentes étapes qui ont donné à France 3 son visage actuel : de la période de la genèse de la télévision en région sous la IVe République (Télé-Lille, Strasbourg, Télé Marseille et Télé-Lyon) au lancement des Bureaux Régionaux d’Information par le ministre de l’Information au milieu des années 1960 ; de la naissance de la Chaîne 3 couleur de l’ORTF il y a 40 ans (le 31 décembre 1972) à l’intégration progressive de France 3 au pôle public France Télévisions, en passant par la chaîne FR3 dans les années 1970-1980…
    En savoir plus : http://www.ina-sup.com/ressources/publications/ina-editions

  • LEBOURG Nicolas, Mort aux bolchos ! Un siècle d’affiches anticommunistes, Ed. Les Echappés, 2012, 144 p., 34 euros.

  • MEYER Michaël (dir.), Médiatiser la police, policer les médias, Lausanne, Editions Antipodes, 2012, 219 p., 23 euros.

    Le travail policier est depuis longtemps l’objet de récits et d’images qui ont durablement influencé notre imaginaire. Cette puissance narrative acquise fait aujourd’hui de l’univers policier l’un des arrière-plans préférés des médias. À partir de ce constat, cet ouvrage se propose d’explorer comment des représentations de la police sont produites et circulent dans, et entre, les champs du divertissement et de l’information, mais également comment l’institution policière s’est elle-même constituée en pourvoyeuse et en gardienne de son "image publique". Plus que jamais, le monde réel et le monde médiatique de la police coexistent et se confrontent, car les corps de police sont devenus des producteurs actifs d’images et de discours sur leurs propres actions. Par un double mouvement, "médiatiser la police" et "policer les médias", ce livre étudie l’imaginaire social sur la police, sa diffusion dans les médias de masse (télévision, presse, affiches, espaces muséaux…) ainsi que le travail communicationnel des polices modernes.
    En savoir plus : http://www.antipodes.ch/medias-et-histoire/195-mediatiser-la-police-policer-les-medias

  • MORIN Claude, La Grande Guerre des images. La propagande par la carte postale 1914 – 1918, Turquant, L’Apart éditions, 2012, 290 p., 38 euros

    Les éditions de L’Apart viennent de publier un très bel album de Claude Morin sur les cartes postales de propagande publiées pendant la Première guerre mondiale. Si les cartes postales sentimentales et érotico-patriotiques de la Grande guerre avaient déjà fait l’objet d’études approfondies – on peut citer en particulier à ce sujet la thèse de Marie-Monique Huss, « Histoires de Familles, cartes postales et culture de guerre 1914-1918 » parue en 2000 chez Noésis – jamais en France, l’énorme corpus des cartes postales de propagande n’avait été exploré et présenté de façon systématique. Fort de plus de 300 pages, le livre reproduit plus de 800 cartes postales (parfois recto-verso) en les présentant de manière chronologique ou thématique, depuis les systèmes d’alliance à la veille de la guerre jusqu’au traité de Versailles et ses suites immédiates. Parmi les chapitres thématiques, on relèvera en particulier un chapitre très intéressant et original consacré aux cartes postales publicitaires publiées pendant la guerre. La grande majorité des documents présentés sont d’origine française, même si des cartes publiées par les autres belligérants viennent compléter cette sélection, permettant ainsi de confronter les points de vue différents. Les commentaires permettent de replacer chaque carte dans son contexte historique. Outre des cartes postales satiriques ou illustrées, le lecteur trouvera de très nombreuses photographies (de ruines, de combattants, de différents secteurs du front). Certains de ces documents sont extrêmement rares, comme des cartes dessinées par des combattants pour être envoyées à leurs familles, ou des cartes ronéotypées sur le front à quelques dizaines d’exemplaires. Trois petites critiques, cependant : On regrettera d’abord l’absence de bibliographie, ainsi que d’un index des illustrateurs. Ensuite, le titre du livre est un peu trompeur, plus qu’une analyse de la « propagande par la carte postale » - concept qu’il conviendrait d’ailleurs de définir- le livre semble être davantage une chronique de la guerre en cartes postales. Peu de place est accordée en effet dans à l’analyse des images proprement dites, à la façon dont elles ont été publiées (aucun chapitre n’évoque ainsi la censure !!!) et reçues par le public – de nombreux témoignages montrent pourtant que les cartes visant à ridiculiser l’ennemi furent condamnées aussi bien par les combattants que par la haute hiérarchie militaire (qui finit par les interdire en Allemagne en octobre 1915). Enfin, pour un livre de cartophilie, il est dommage qu’il ne comporte aucun développement sur les éditeurs et les illustrateurs de cartes postales. Un livre qui devrait donc trouver sa place non seulement chez tous les cartophiles et amateurs d’histoire de la Première guerre mondiale, mais aussi chez tous ceux qui s’intéressent à l’image satirique.

    Pierre Brouland (Caricaturesetcaricature.com)

    http://www.caricaturesetcaricature.com/article-la-grande-guerre-des-images-la-propagande-par-la-carte-postale-1914-1918-113492761.html


    En savoir plus : http://www.lapart-editions.fr/65-la-grande-guerre-des-images-1914-1918-la-propagande-par-la-carte-postale.html

  • Rigoni Isabelle, Saitta Eugénie (dir.), Mediating Cultural Diversity in a Global Space, Palgrave Macmillan, 2012, 192 p., £50.

    Through an understanding of cultural communication in the worldwide mediascape, this book opens up the problematic area of identity and community construction, representation and participation across and beyond boundaries. It discusses the idea of a democratisation of multicultural societies, focusing particularly on the central question of the mobilisation of ethnic minorities in public space. Based on various empirical case studies, it aims to show both the various forms of resistance but also the adherence of ethnic minority media to hegemonic ideology. This book is therefore interested in the forms of rupture and continuity with the hegemonic discourses and representations which circulate in the media space, in the political field, and more generally, in public space. It particularly aims to contribute to theories about the transformation of public space in a global context of material and immaterial flows.
    En savoir plus : http://www.palgrave.com/products/title.aspx?pid=534453

  • SMYRNAIOS Nikos, BOUSQUET Franck, BERTELLI Dominique (dir.), Les mutations de l’information et des médias locaux et régionaux : économie, contenus, usages et pratiques professionnelles, Actes de colloque, éditions du LERASS, 2012. En ligne.

    Ce colloque international s’est tenu à Toulouse le 20 & 21 octobre 2011 en se proposant d’interroger la configuration de l’espace public régional et local à l’aune des bouleversements du système médiatique et des réseaux de transmission de l’information.
    En savoir plus : http://medias-locaux.info/

  • TURNER Fred, Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture, Steward Brand, un homme d’influence, CF Editions, 2012, 430 p., 32 euros.

    Steward Brand occupe une place essentielle, celle du passeur qui au delà de la technique fait naître les rêves, les utopies et les justifications auto-réalisatrices. Depuis la fin des années soixante, il a construit et promu les mythes de l’informatique avec le Whole Earth Catalog, le magazine Wired ou le système de conférences électroniques du WELL et ses communautés virtuelles. Aux sources de l’utopie numérique nous emmène avec lui à la découverte du mouvement de la contre-culture et de son rôle déterminant dans l’histoire de l’internet.
    En savoir plus : http://cfeditions.com/Turner/

  • WRONA Adeline, Face au portrait. De Sainte-Beuve à Facebook , Paris, Éditions Hermann, 2012, 408 p., 34 euros.

    Des portraits de Sainte-Beuve aux photographies d’une jeune iranienne circulant sur Facebook, cet ouvrage interroge le lien qui existe entre les supports médiatiques et les formes du portrait. Il propose une réflexion à la fois esthétique et historique sur le rôle joué par les médias dans la mise en images des individus. Pourquoi le portrait devient-il un genre journalistique ? Comment le journal, se faisant musée des contemporains, reprend-il à son profit les techniques des portraitistes, écrivains, peintres ou photographes ? Quel est le rôle du portrait en société ? Quand Nadar, d’abord journaliste, passe du dessin à la photographie pour mener à bien son projet de « Panthéon » satirique, quand Zola propose au Petit Journal cinq portraits de contemporains qui font grise mine, quand Libération installe en dernière page de chaque numéro quotidien l’effigie d’une personnalité du jour, le même geste se répète : il s’agit tout autant de donner corps à une figure singulière, que d’incarner les normes qui fondent une société dans sa représentation. Au terme de ce parcours, le cas des portraits numériques pose de nouvelles questions : parce que le texte et le support vivent désormais une vie autonome, les modes d’archivage et de collection du portrait semblent changer de nature. Les visages d’individus continuent à occuper la représentation médiatique, comme en atteste ce « livre de visages » que promet le réseau Facebook, mais les modes de diffusion sont bien différents.
    En savoir plus : http://www.editions-hermann.fr/ficheproduit.php?lang=fr&menu=&ref=Cultures+num%E9riques+Face+au+portrait.+De+Sainte-Beuve+%E0+Facebook&prodid=1316

    Articles/Revues
  • "Communication and/of memory", ESSACHESS. Journal for Communication Studies , Vol 5, No 2(10), 2012. Coord. : Yves CHEVALIER, Lucian-Zeev HERSCOVICI.

    Contributions : Pascal BOUCHEZ, Jérôme BOURDON, Nathalie CASEMAJOR LOUSTAU, Oriane DESEILLIGNY, Mélanie DULONG de ROSNAY, Damián FERNÁNDEZ PEDEMONTE, Elena FELL, Béatrice FLEURY, Jérôme GIDOIN, Paige L. GIBSON, Steve JONES, Elena LAMBERTI, Alain LAMBOUX-DURAND, Francesca MUSIANI, Raluca PETRE, Paul RASSE, Anna READING, Roger D. SELL, Erkut SEZGIN, Agnieszka SMOLCZEWSKA-TONA, Vivien SOMMER, Jacques WALTER.
    En savoir plus : http://www.essachess.com/index.php/jcs/issue/current

  • "Ethos", Revue internationale de communication sociale et publique, n°7, 2012. Coord. : Benoît Cordelier.

    La manière d’être, celle de l’ethos, est peut-être le fil rouge de ce septième numéro de la Revue internationale de communication sociale et publique. Cette question traverse en effet ici le travail des différents auteurs. Elle touche à la manière dont les chercheurs investissent leurs objets de recherche, à celle dont les personnalités publiques ou les organisations se présentent au public ou encore à celle dont les consommateurs sont affectés lors de leur immersion dans les espaces marchands.

    Nous ouvrons ce numéro avec deux articles qui travaillent sur la manière d’être des chercheurs ; celle-ci se reflète à travers leurs préoccupations méthodologiques, épistémologiques et éthiques. Christine Thoër et Florence Millerand (Université du Québec à Montréal) s’interrogent sur les enjeux éthiques que la recherche sur internet soulève. Si elles s’intéressent forcément au débat espace public ou privé, elles s’attardent plus concrètement sur six catégories d’enjeux liés à l’accès aux échanges en ligne, au recrutement de participants à des entrevues de recherche, au recueil du consentement libre et éclairé, aux contacts avec les participants, à la gestion des risques associés à la participation au projet de recherche et à la présentation et à la diffusion des résultats de recherche. Les modalités d’exploitation et de recueil des données que nous utilisons font l’objet d’un regard attentif de la part de la communauté, non seulement en raison des dimensions éthiques de plus en plus importantes mais également en raison d’un souci épistémologique de validité et, comme s’en inquiète Julien Rueff (Université McGill), pour ne pas risquer la délégitimisation de la parole des acteurs étudiés. Il rappelle que cela est particulièrement important dans les recherches qualitatives et critiques dans le champ de la communication et, domaine particulier qui l’intéresse, dans les technologies de l’information. Il cherche une voie entre « réalisme naïf » et « relativisme radical » pour défendre un principe de plausibilité qu’il s’agirait de normaliser à travers des critères de validité et de pertinence spécifiques.

    L’ethos en rhétorique établit également la façon d’être et la crédibilité d’un locuteur. Gabrielle Ebacher et Mireille Lalancette (Université du Québec à Trois-Rivières) travaillent sur la manière dont des hommes politiques se présentent dans une émission de divertissement et actualité (infotainment) québécoise, Tout le monde en parle. Elles qualifient leur style de plutôt autopromotionnel et pointent qu’il sert avant tout au renforcement de l’agenda politique de leur parti. Cela est d’ailleurs le reflet de l’impérieuse nécessité d’investir les espaces médiatiques que consomment les spectateurs-électeurs au risque d’un mélange des styles qui est toujours source de débat. Où et comment placer la limite dans les stratégies de communication politique ? Sophie Boulay (Université du Québec à Montréal) alimente cette question en interrogeant les théories de l’agenda sous l’influence du phénomène de l’astroturfing, manœuvre de communication dont la source réelle est masquée et se prétend à tort d’origine citoyenne. Elle établit des relations entre les différents types d’agenda et les cibles et objectifs de l’astroturfing.

    Enfin, nous clôturons ce numéro avec Karine Johaness et Nicolas Baygert (Université catholique de Louvain) qui s’intéressent aux centres commerciaux en tant qu’espaces archétypiques du système consumériste et leur mode d’assujettissement du consommateur. Ces derniers opèrent par un travail de réenchantement de la consommation qui est en fait une tactique de communication immersive qui agit à travers un conditionnement culturel, des dispositifs sensoriels et des mécanismes de ritualisation. Leur charme enferme les consommateurs et amène les auteurs à ouvrir sur la question des stratégies d’émersion.


    En savoir plus : http://www.revuecsp.uqam.ca/

  • "Humour : état des lieux", Humoresques, n° 35, printemps 2012. Coord. : Nelly Feuerhahn et Judith Stora-Sandor.

    "En lieu et place de l’état du bilan attendu, une succession de textes dont on se demande parfois quelle logique a entrainé leur juxtaposition. Point de bilan dans l’introduction, mais une sorte de pérégrination personnelle de son auteure dans les méandres de sa bibliothèque et de la psychanalyse… Et dans la suite, pas de volonté de faire le point sur la discipline, hormis un article très intéressant comparant les humour studies en France et dans les pays anglo-saxons, chacun ayant adopté une approche particulière, difficilement compatible avec celle du voisin : question de définitions et de méthode bien sûr. On trouve autant de conception de l’humour que de chercheurs s’intéressant à cette discipline, qui pousse aux réflexions théoriques bien plus que lorsqu’il s’agit de caricature, plus prompte à susciter des recherches historiques ou iconologiques. On ne manquera pas de s’intéresser néanmoins à ce numéro d’Humoresques, la plupart des articles portant sur des études de cas tout à fait intéressants et souvent exotiques : réflexions sur la chanson humoristique, sur un certain type de spectacle comique en Chine, sur l’écriture de l’humour chez des littérateurs de renom ou encore sur l’humour chez Dada, l’humour du dessinateur Cardon, l’analyse du motif du coin de rue omniprésent dans le dessin d’humour, etc. Dans « Et ça vous fait lachen ? » (et ça vous fait rire ?), Marc Blancher nous intéresse à l’évolution de l’humour de l’autre et de sa réception, dans le cadre franco-allemand, un humour qui évolue partiellement au rythme des relations géopolitiques entre les deux pays, adaptant et réévaluant à chaque fois les stéréotypes du passé." (Caricaturesetcaricature)
    En savoir plus : http://www.caricaturesetcaricature.com/article-humour-etat-des-lieux-humoresques-n-35-printemps-2012-textes-reunis-par-nelly-feuerhahn-et-112610343.html

  • "L’image de l’ennemi", Revue historique des armées , n° 269, 4/2012.

    Avec ce nouveau numéro, la Revue historique des armées entre dans le champ de l’histoire des représentations, car c’est bien « l’image de l’ennemi » dans toutes les acceptions du terme qui est abordée ici. Sur un plan sémantique, l’article de Gildas Lepetit traite de l’image du guérillero espagnol dans la correspondance française au XIXe siècle. Jean-François Dominé, Bernard Wilkin et Nicolas Texier s’attachent, quant à eux, la perception que les Français ont eu (ou ont été invités à avoir) d’un ennemi lors de trois périodes différentes. Enfin, les articles d’Hélène Guillot, Benoît Haberbusch et Stéphane Launey dissèquent l’image « matérielle » de l’ennemi, qu’elle soit fixe ou filmée.

  • "Les chercheurs au cœur de l’expertise", Hermès, n°64, novembre 2012. Coord. : Laura Maxim et Gérard Arnold.

    En situation d’incertitude, l’expertise scientifique peut fournir aux décideurs des arguments leur permettant d’arrêter une position. De ce fait, elle se trouve régulièrement au cœur de l’actualité : OGM, normes environnementales, santé publique, gestion des risques chimiques, etc. Dans les séries télévisées, les experts sont souvent mis en avant et on a récemment nommé un « gouvernement d’experts » en Italie. Ces controverses autour des questions de santé ou d’environnement posent la question des rapports tendus entre science académique et expertise. Constater que ces deux activités relèvent chacune d’une logique qui lui est propre peut paraître paradoxal : l’expertise scientifique ne tire-t-elle pas sa légitimité de celle de la science ? Mais si effectivement les experts sont le plus souvent des scientifiques, leur travail obéit à des règles différentes. En situation d’expertise, les chercheurs produisent de la connaissance scientifique pour un public plus large que celui de leur communauté de recherche : ils interagissent avec des acteurs des mondes économique, politique, médiatique, militant, dont les objectifs diffèrent des leurs. Inévitablement, les contextes et les usages différents de la connaissance influencent son processus de production et son impact dans la société. Ce volume d’Hermès illustre le changement des relations entre recherche académique et expertise scientifique. Il cherche à éclairer quelques zones d’ombre : Comment sont sélectionnés les experts ? La société civile a-t-elle sa place dans des processus d’expertise ? Qui évaluera les experts ? En fil rouge, c’est la question brûlante des conflits d’intérêts qui traverse l’ensemble du volume.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Communication/6661-hermes-64-les-chercheurs-au-coeur-de-l-expertise-sous-la-direction-de-dominique-wolton.html

  • "Les mutations de l’information et des médias locaux", Sciences de la Société, n° 84-85. Coord. : Franck BOUSQUET, Nikos SMYRNAIOS.

    Les formes politiques de médiation de l’espace public local et régional se sont largement développées en France depuis les lois de décentralisation de 1983, mais d’autres lieux de médiation, bien plus anciens pour certains d’entre eux, jouent toujours un rôle de première importance. Ces lieux sont constitués par ce que l’on appelle les médias locaux et régionaux qui se déploient sur des territoires de distribution et de diffusion bien délimités. Ces médias sont des institutions sociales, économiques et politiques chargées de la sélection, de la mise en forme et de la transmission des informations et des débats locaux et régionaux. Longtemps dominé par la presse quotidienne régionale (PQR) et par les décrochages télévisuels de France 3, le paysage des médias locaux est désormais lui aussi confronté aux bouleversements provoqués par le développement d’Internet.
    Ce numéro de Sciences de la société se propose d’étudier les configurations de ce paysage à l’échelle internationale, tant du point de vue économique que politique ou sociologique. Sont envisagés le rôle des médias dans la construction des territoires, le journalisme local et la transformation de ses pratiques professionnelles ainsi que le rapport des médias et des journalistes avec les acteurs institutionnels. D’autres contributions s’interrogent sur les changements des modèles d’affaires des acteurs médiatiques et sur le mouvement de concentration qui les accompagne. Enfin, certains auteurs abordent les questions relatives au processus de médiatisation et à l’émergence de nouveaux supports, sans oublier la question des publics et des usages des médias locaux.
    En savoir plus : http://w3.scsoc.univ-tlse2.fr/

  • "Les Séries télévisées dans le monde : Échanges, déplacements et transpositions", TV/Series, n° 2, novembre 2012. Coord. : Sylvaine Bataille et Sarah Hatchuel.

    Présentes dans le paysage télévisuel à l’échelle nationale comme à l’échelle mondiale, les séries de fiction sont des produits culturels transnationaux, qui circulent entre les pays et traversent les frontières. Envisager les séries télévisées comme un objet d’étude international, les placer dans le monde, suscite des questionnements sur les enjeux géopolitiques, idéologiques et esthétiques que recouvrent leurs déplacements ainsi que les transpositions et les échanges culturels accompagnant cette mobilité. Il s’agit également de « spatialiser » la fiction sérielle : la mettre en lien avec l’espace où elle est créée ou diffusée, ou encore s’intéresser aux représentations spatiales et géographiques qu’elle construit.
    En savoir plus : http://www.univ-lehavre.fr/ulh_services/Numero-2-Issue-2-novembre-2012

  • "Récit médiatique et journalisme narratif", Médiatiques, n°49, automne 2012.

    A l’occasion de ses 20 ans, l’ORM a organisé un colloque international autour du thème "Récit Médiatique et Journalisme narratif" en février 2012. Cette rencontre rassemblant académiques, chercheurs et professionnels a donné l’occasion de faire le point sur les nombreux axes de réflexion liés à cette thématique comme les enjeux éthiques et déontologiques du journalisme narratif, sa rentabilité réelle, son engouement au sein des pratiques journalistiques et ses spécificités culturelles. Le documentaire, au travers du docu-fiction, le photojournalisme et les nouvelles pratiques multimédias comme le webjournalisme ont également été discutés. Conférences plénières, tables rondes et espaces de discussion se sont succédé durant ces deux jours, et ce nouveau numéro de Médiatiques en présente une synthèse critique. Ces comptes rendus critiques ont été rédigés par les étudiants du master recherche de l’Ecole de communication de l’UCL, qui les ont aussi enrichis par leurs propres lectures.
    En savoir plus : http://orm.comu.ucl.ac.be/Mediatiques/Mediatiques49.pdf

  • "Regards croisés sur des guerres contemporaines‎ / Varieties of Experience of Modern Warfare‎", Revue LISA/LISA e-journal, Vol. X, n°1, 2012. Coord. : Renée Dickason.

    The photograph chosen to illustrate the homepage of this Revue LISA/LISA e-journal number gives a foretaste of the reflection underlying this collection of contributions chosen for their multiplicity of approaches, of visions, of testimonies and of points of view, all intertwined in the subtle intricacies of the various narratives of History. Published after the end of hostilities in the Second World War, but apparently dating from some three weeks earlier, before the unconditional surrender, it offers a vision of victory and defeat deliberately intended to appeal to the readers of The War Illustrated,allowing them tocontrast their satisfaction at the outcome of the war with the humiliation suffered by their enemies, and thus to feel justifiably proud at this supreme moment of national achievement. The caption plays its part in capturing this joyous mood, reinforcing the message of what was, of course, hardly a casual snapshot taken on the spur of the moment but rather a carefully composed presentation to celebrate Victory.On closer examination, however, certain grey areas emerge, attributable no doubt to the confusion which may reign in the “fog of war”. The street seems surprisingly clean and tidy ina city which had suffered concentrated bombardment, although this may be due to (carefully omitted) German efficiency, and it is frankly astonishing that aerial observation had been unable to detect that some strategic sites in Hamburg had been left relatively unscathed. The photograph may thus lead us to the conclusion that in war no events are ever quite as unambiguous as they seem, and, more generally, that the consequences and implications of conflict are frequently hard to unravel, which is one of the themes of the articles in this collection.
    En savoir plus : http://lisa.revues.org/4811

    Multimedia

Novembre 2012

    Livres
  • AMIEL Vincent, FARCY Gérard-Denis, LUCET Sophie, SELLIER Geneviève (dir.), Dictionnaire critique de l’acteur. Théâtre et cinéma, Presses universitaires de Rennes, 2012, 266 p., 17 euros.

    Avec plus de 200 entrées rédigées par les meilleurs spécialistes, ce dictionnaire présente l’acteur dans ses composantes internes (la voix, le corps), dans ses interfaces (direction d’acteur, interprétation) et en tenant compte aussi de tout ce qui l’affecte, l’informe ou le déforme (la profession, les institutions, la mémoire culturelle, la société). Il réunit le théâtre et le cinéma et multiplie les approches – des plus récentes (les Gender Studies) aux plus classiques (l’esthétique, l’analyse dramaturgique), des plus sophistiquées aux plus empiriques.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3015

  • BARDEAU Frédéric, DANET Nicolas, Anonymous. Pirates ou altermondialistes numériques ? Peuvent-ils changer le monde ?, Limoges, FYP Editions, 2012, 208 p., 19,5 euros.

    Les Anonymous… Ce nom intrigue, dérange ou fascine. Il fait trembler les puissants, les autorités, les mafias, les grandes entreprises, les institutions et même les États. Puisant ses racines au plus profond de la culture internet, dans cette cyberculture qui a nourri les hackers et développé des valeurs humanistes propres au numérique, ce nouvel activisme pourrait redéfinir les contours de la lutte sociale. Aujourd’hui, entre altermondialisme et hacktivisme, le mouvement s’étend, se répand comme un virus et se déploie aux quatre coins du monde – un monde que ces « anonymes indignés » et engagés entendent bien changer, voire réinventer à leur manière. Insaisissables, mais omniprésents, regroupés sous une même bannière et un masque emprunté à un héros légendaire, des milliers d’anonymes se rebellent, revendiquent, s’opposent et défendent avec force des valeurs érigées en absolus, souvent en marge de la légalité, parfois avec un humour potache. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Comment sont-ils organisés ? S’agit-il seulement de petits génies s’amusant de leurs talents informatiques ou des prémisses d’une lame de fond porteuse d’un véritable message politique ? À contre-courant des lieux communs, des préjugés ou des fantasmes sur le sujet, les auteurs de cet ouvrage signent une analyse remarquable en multipliant les angles d’observations. Ils retracent en détail la genèse des Anonymous et décrivent leurs principales revendications et faits d’armes. Ils étudient les rapports de ce nouvel activisme avec d’autres formes de contestation – qu’il s’agisse de hackers ou de mouvements altermondialistes traditionnels. En s’attachant à bien exposer les fondements culturels et sociaux du mouvement, ce livre fournit toutes les clés pour comprendre la véritable nature des Anonymous, et pour cerner la réalité mouvante de cette forme inédite de « guérilla informatique, politique et médiatique » qui, à n’en pas douter, n’a pas fini de faire couler de l’encre – et grincer des dents…
    En savoir plus : http://www.fypeditions.com/anonymous-pirates-ou-altermondialistes-numeriques-peuvent-ils-changer-le-monde/

  • BERRY Vincent, L’expérience virtuelle. Jouer, vivre, apprendre dans un jeu vidéo, Presses universitaires de Rennes, 2012, 274 p., 18 euros.

    En s’affranchissant d’un certain nombre de paniques morales au profit d’une analyse empirique des pratiques, cet ouvrage propose une ethnographie des mondes virtuels et des habitants qui fréquentent ces jeux vidéo. Il analyse la notion d’expérience virtuelle entendue comme ce que ces mondes numériques « font et font faire » à leurs habitants, comment ils sont vécus, quelles significations ils produisent, quels savoirs et compétences ils mobilisent. La relation entre jeu et apprentissages informels est ainsi interrogée.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3036

  • BOCHNER Jay, MONTIER Jean-Pierre (dir.), Carrefour Stieglitz, Presses universitaires de Rennes, 2012, 412 p., 20 euros.

    Alfred Stieglitz (1864-1946) fut non seulement un photographe majeur mais, comme galeriste et éditeur, il a été l’un des pivots de l’histoire artistique et littéraire du début du XXe siècle. Promoteur des peintres américains et européens des premières avant-gardes, éditeur de Camera Work, Alfred Stieglitz a joué un rôle de passeur des influences culturelles de part et d’autre de l’Atlantique. Tous les enjeux (esthétiques, politiques, culturels) ultérieurement apparus prennent leur source dans cette période qu’il incarne au point que notre « modernité » aurait pu s’appeler le siècle de Stieglitz.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3018

  • CARRÉ Anne-Laure et al. (dir.), Les expositions universelles en France au XIXe siècle. Techniques Publics Patrimoines, Paris, CNRS Editions, 2012, 482 p., 75 euros.

    Si les expositions universelles sont au cœur de l’histoire des pratiques culturelles, elles sont aussi l’un des lieux de naissance de la technique comme utopie du progrès et de la modernité. Parce qu’elles favorisent des rapprochements entre le passé et l’avenir de l’humanité, entre les civilisations du monde, entre la diversité des productions humaines, elles promeuvent un universalisme de la technique. Dans un mouvement réflexif, la technique devient un savoir public, elle intéresse les visiteurs bien au-delà des cercles professionnels. Nouvelle mythologie, elle acquiert une valeur d’identifiant national et le statut de lieu de mémoire. Et pourtant, qu’en est-il, au milieu du xixe siècle et dans le demi-siècle qui suit, des espoirs libéraux et saint-simoniens mis dans l’industrie, à l’heure où l’autonomisation de la technique et les logiques émancipatrices qui lui étaient associées plient sous l’emprise d’une division du travail dont le sens se fait de plus en plus aliénant ? Qu’en est-il aussi de l’admiration pour la technique, alors que s’affirment l’hégémonie des beaux-arts et la sacralisation de l’artiste comme figure du génie ? En lien, quelle place est faite au patrimoine technique éphémère des expositions universelles ? C’est l’intérêt de ce volume de restituer la complexité des discours, des intentions et des perceptions autour de la technique et de la modernité dans la société française de la seconde moitié du xixe siècle. Cinq thèmes structurent l’ouvrage : les représentations, l’innovation et les savoirs techniques, les produits nouveaux et les stratégies de valorisation, les publics des expositions, le patrimoine technique des expositions.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Histoire/6659-les-expositions-universelles-en-france-au-xixe-siecle-.html

  • Collectif, L’Annuel 2013 de l’AFP, le monde en images, Agence France-Presse, La découverte, 200 p., 29,90 euros.

    L’année 2012, marquée par les victoires électorales de François Hollande et Barack Obama, a été particulièrement riche en événements géopolitiques, sportifs ou culturels, illustrés dans cet ouvrage par les photographes de l’Agence France-Presse (AFP), comme chaque année depuis 2001. Les élections présidentielles en France et aux États-Unis ont dominé l’actualité politique et économique, tout comme la crise de l’euro et la situation en Grèce, en Russie, en Chine, en Birmanie ou dans les pays arabes, avec un conflit syrien particulièrement meurtrier, auquel un cahier spécial est consacré. Les photographes de l’AFP se sont une nouvelle fois distingués dans les zones de guerre et l’un d’eux, Massoud Hossaini, a obtenu le prestigieux prix américain Pulitzer – une première dans l’histoire de l’agence – pour un cliché réalisé en Afghanistan. Mais ils ont aussi illustré le triomphe d’Usain Bolt aux JO de Londres, celui du cinéma français aux Oscars d’Hollywood, le jubilé de la reine Elizabeth II, les enjeux écologiques et climatiques de la planète, entre mille autres événements. Autant d’images exceptionnelles sélectionnées dans la production du réseau mondial de l’AFP – près d’un million de photos en 2012.
    En savoir plus : http://www.afp.com/fr/agence/communiques-presse-newsletter/lannuel-2013-de-lafp-le-monde-en-images

  • DEVOS Lætitia, L’opéra en RDA. Sous le signe de Büchner, Presses universitaires de Rennes, 2012, 358 p., 19 euros.

    Ce livre fait l’histoire des opéras de la RDA, véritable avant-garde musicale dont ceux d’après la vie et l’œuvre de Georg Büchner sont emblématiques. Il est étayé par de nombreux documents d’archives et de témoignages et il propose une lecture des œuvres à l’aune du concept d’utopie. En entreprenant une réécriture de Büchner, les compositeurs Kurt Schwaen, Paul Dessau, Thomas Hertel et Friedrich Schenker prenaient eux-mêmes position à l’égard de la question tant formelle qu’idéologique de la perfection et de l’idéal de beauté que l’opéra se devait, ou non, de représenter.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3043

  • ESQUENAZI Jean-Pierre, Le film noir. Histoire et significations d’un genre populaire subversif, Paris, CNRS Editions, 2012, 300 p., 25 euros.

    Attaché à la fois au savoir-faire hollywoodien et à l’écriture des polars des années 1930, héritier latéral de l’expressionnisme allemand et indirect des romans de Ann Radcliffe et de Matthew G. Lewis, le film noir reste attaché aux noms de Billy Wilder, Fritz Lang, Otto Preminger, John Huston, Nicholas Ray, Jules Dassin, etc. Un genre qui a révolutionné l’esthétique hollywoodienne, une épopée que raconte ici Jean-Pierre Esquenazi dans un livre admirablement documenté. Faire l’histoire du film noir, c’est examiner la vie d’une communauté d’intellectuels venus d’Europe ou de New York à Hollywood dans les années 1930, pas toujours à l’aise à l’intérieur du système hiérarchisé des Majors. Le genre naît comme une sorte d’accident industriel à la fin de la Seconde Guerre, sous le signe du défi à la censure des studios, obtenant un grand succès avant de subir de plein fouet le maccarthysme et son système de blacklistage. D’une lucidité amère, le film noir transforme les durs à cuire hollywoodiens en ratés effrayés et fascinés par des femmes fatales rebelles, et métamorphose les grandes métropoles en de gigantesques labyrinthes semblables aux châteaux hantés du gothique. Jean-Pierre Esquenazi retrace l’histoire et la sociologie d’un genre à la fois populaire et profondément critique, commercial et pourtant avantgardiste, si souvent imité que ses thèmes apparaissent aujourd’hui convenus.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Cinema/6658-le-film-noir-jean-pierre-esquenazi.html

  • FOURNIER-FINOCCHIARO Laura, HABICHT Tanja-Isabel (dir.), Gallomanie et gallophobie. Le mythe français en Europe au XIXe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2012, 316 p., 18 euros.

    Ce livre analyse toutes les facettes du « mythe français » au XIXe siècle et montre la circulation des mêmes thèmes dans différentes aires culturelles européennes. Il donne ainsi un aperçu représentatif du débat international sur l’élaboration des identités nationales. Écrit par des spécialistes de différentes disciplines (histoire, littérature française et étrangère, sciences politiques), en provenance de toute l’Europe, il étudie les différentes manifestations de sentiments pro-français et anti-français dans les textes littéraires et politiques, l’iconographie, les manuels d’histoire et d’enseignement, les articles de journaux, les mémoires ou encore les dictionnaires.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3028

  • GARCIA Tristan, Six Feet Under. Nos vies sans destin, Paris, PUF, 2012, 168 p., 12 euros.

    Six Feet Under est l’équivalent des grands romans français, russes ou allemands de la fin du XIXe siècle. Elle nous dévoile des vies sans destin, qui sont aussi les nôtres. Autour de la famille Fisher, gérante d’une entreprise de pompes funèbres, cette série suit le parcours d’une poignée de personnages dont la mort est le métier. Une dizaine d’individus de la classe moyenne américaine s’aiment, travaillent, et tous cherchent à tâtons un sens dans un monde qui les laisse libres de croire, ou non, à un Salut. Mêlant des réflexions toujours nuancées sur la sexualité, les genres, la famille, la religion, la politique ou la psychologie, la série d’Alan Ball laisse se refléter nos incertitudes actuelles dans le miroir de la mort afin de dresser le portrait de notre humanité. Œuvre discrète, mais qui a bénéficié d’un succès critique considérable, elle est devenue la matrice d’un nouveau réalisme empathique.
    En savoir plus : http://www.puf.com/Autres_Collections:Six_Feet_Under._Nos_vies_sans_destin

  • GRIMOULT Cédric, Créationnismes. Mirages et contrevérités, Paris, CNRS Editions, 2012, 224 p., 20 euros.

    L’opposition entre science et foi religieuse, que l’on pourrait croire d’un autre âge, est réapparue depuis plusieurs années. Un peu partout dans le monde, aux États-Unis d’abord, et aussi dans le monde arabe ou en Europe, les créationnistes combattent avec virulence une vision du monde héritée des découvertes et de la méthode scientifiques. L’auteur démontre ici que l’offensive créationniste, qui cherche à implanter l’idée que le caractère divin de la Création pourrait être prouvé, relève d’une entreprise politique de conquête des esprits. Qui sont les créationnistes contemporains ? Quelles stratégies mettent-ils en œuvre ? Quels sont leurs arguments, leurs réseaux ? Et surtout, comment combattre les contre-vérités qu’ils diffusent ? Cédric Grimoult répond aux objections, souvent contradictoires, que les créationnistes opposent à la théorie de l’évolution. Il alerte également leurs opposants qui situent trop souvent leurs réponses sur le même plan idéologique. Pas plus que les créationnistes ne peuvent prouver l’intervention divine, les scientifiques qui le souhaiteraient ne peuvent l’infirmer. Science et foi ne s’opposent pas, tout simplement parce qu’elles ne se situent pas sur le même plan. Ce livre offre aux enseignants, comme à chaque citoyen, les armes nécessaires dans la lutte contre l’obscurantisme et la manipulation.
    En savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/Philosophie-et-histoire-des-idees/6639-creationnismes-cedric-grimoult.html

  • JEANGENE VILMER Jean-Baptiste, 24 heures chrono. Le choix du mal, Paris, PUF, 2012, 176 p., 12 euros.

    En 24 heures toujours, Jack Bauer, agent anti-terroriste, doit faire face aux pires menaces : bombes nu-cléaires, armes biologiques, gaz innervant, guerre mondiale. Dans huit saisons, huit « journées en enfer » sur fond de conspirations au plus haut niveau, ses méthodes sont contestables, son efficacité redoutable. 24 heures chrono est un casse-tête moral qui produit plus d’un dilemme par heure. Une série sur la sécurité nationale, mais surtout une tragédie sur le sacrifice – des autres et de soi. Et une réflexion profonde sur le choix du mal. Êtes-vous prêt à vous salir les mains ? Quel prix accepteriez-vous de payer pour sauver des milliers de personnes ? Le moment venu, aurez-vous même le temps de vous poser ces questions ? Cet ouvrage le fait pour vous.
    Un décryptage de la série 24 heures chrono par la philosophie, le droit et les relations internationales.
    En savoir plus : http://www.puf.com/Autres_Collections:24_heures_chrono._Le_choix_du_mal

  • JULLIER Laurent, LABORDE Barbara, Grey’s Anatomy. Du coeur au care, Paris, PUF, 160 p., 12 euros.

    Grey’s Anatomy, la série télévisée la plus regardée en France en 2010, vise à nous mettre sur la voie de la « vie bonne ». Comment ? En nous encourageant à nous soucier d’autrui. C’est pourquoi, sans doute, le Times a classé sa créatrice, Shonda Rhimes, parmi les « cent hommes et femmes dont le talent ou l’exemple moral transforme le monde » : symptôme de son temps, Grey’s Anatomy se présente aussi comme un remède. Ce livre analyse les procédés visuels, musicaux et scénaristiques qui sont déployés saison après saison pour nous convaincre du bien-fondé éthique des partis pris de la série.
    En savoir plus : http://www.puf.com/Autres_Collections:Grey%27s_Anatomy._Du_coeur_au_care

  • KAJABIKA Vindicien, Télévision, crise et télé-réalité. Des questions et des réponses, des problèmes et des solutions, Éditions La Bruyère, 2012, 163 p., 19 euros.

    Dépenses de plus en plus croissantes, recettes de moins en moins mobilisées. Inflation davantage galopante, croissance à contrario pas toujours au rendez-vous. Prolifération de chaînes commerciales, alors que le marché publicitaire est non-assurément élastique à souhait … » Telles sont notamment quelques-uns de symptômes appelant à une structuration de l’économie de la télévision afin d’éviter et/ou de surmonter une crise – économique, entre autres – susceptible de laminer toutes les possibilités d’une expansion socio-économique télévisuelle. Dans ce contexte critique, la télé-réalité serait-elle, d’une certaine manière, même temporairement, une alternative, voire l’alternative la plus – sporadiquement, pour rester modeste – crédible, connu, à ce jour, pour répondre à ce qui peut être considéré comme un déséquilibre socio-économique du fonctionnement de la télévision ? C’est principalement à cette interrogation que cet ouvrage tente de répondre.
    En savoir plus : http://www.decitre.fr/livres/television-crise-et-tele-realite-9782750008246.html

  • LAMENDOUR Eve, Les managers à l’écran. Enquête sur une image déconcertante, Presse universitaires de Rennes, 2012, 370 p., 19 euros.

    Cette enquête est un parcours dans les rapports hiérarchiques et l’autorité managériale montrés au cinéma. Elle est basée sur des allers-retours entre la représentation de l’idée dans un média de masse et les textes des théoriciens. Au-delà de l’épaisseur historique apportée à la notion de management, l’auteur propose un modèle théorique renouvelé du manager.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3052

  • LE DEUFF Olivier, Du Tag au Like, Limoges, FYP Editions, 2012, 192 p., 24,5 euros.

    Aujourd’hui, le symbole like de Facebook devient universel. Même les marques et les publicitaires se l’approprient pour lui donner vie et l’afficher dans notre environnement quotidien. Grâce au principe d’un simple pouce levé ou des mots-clés (tags), ce sont maintenant les internautes, les usagers, qui organisent et classifient l’information et la connaissance. Ils contestent ainsi les autorités établies, bouleversent un savoir-faire séculaire. Au point qu’il est devenu important d’en mesurer l’impact technique et social, car ce référencement des contenus par les internautes conditionne et modifie l’accès à l’information et au savoir. Quelle est la valeur d’un like en terme d’information ou de classification ? La frontière entre indexation et marketing semble de plus en plus poreuse. Cet ouvrage retrace l’histoire de l’indexation puis propose une analyse approfondie des enjeux, potentiels et limites des tags et des folksonomies. Il étudie en détail en quoi cela modifie les usages personnels et professionnels sur le web. Il permet de bien comprendre l’évolution des plateformes de contenus en ligne et des dispositifs numériques d’annotation, d’indexation et de mémorisation. Il fournit les méthodes et les outils nécessaires à tous ceux qui doivent mieux utiliser les nouvelles formes et techniques d’indexation au quotidien ou de manière collaborative. C’est un outil pratique de développement professionnel indispensable. Tous les usagers du web, du professionnel à l’amateur, y trouveront des conseils pratiques pour améliorer leurs méthodes d’organisation de l’information.
    En savoir plus : http://www.fypeditions.com/du-tag-au-like/

  • LONDEIX Olivier, Le biscuit et son marché. Olibet, LU et les autres marques depuis 1850, Presses universitaires de Rennes, 2012, 352 p., 20 euros.

    La révolution industrielle s’empare du biscuit pour en faire un bien de consommation courante. À partir d’Olibet et de LU, cet ouvrage retrace les stratégies des biscuitiers pour valoriser leurs marques. Cette histoire de marché permet de saisir les mécanismes de la « fabrique » du consommateur à travers la diffusion d’une véritable culture de la consommation. Celle-ci devra évoluer après la seconde guerre mondiale avec l’émergence de la grande distribution, du marketing et des stratégies d’alliances, à l’origine du groupe BSN-Danone.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3034

  • MOAL Laurence, Auray 1364. Un combat pour la Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2012,232 p., 30 euros.

    S’appuyant sur la grande richesse des images, cet ouvrage nous fait revisiter l’une des rares batailles rangées du Moyen Âge dans toute sa complexité. Il nous invite à suivre la construction d’un imaginaire et l’étonnante transformation de la bataille en enjeu de mémoires. Car la bataille d’Auray est bien plus qu’un simple épisode guerrier, elle a été perçue d’emblée comme un combat mémorable qui devait décider du sort de la Bretagne. C’est un duel de mémoires qui s’engage au-delà de la victoire de Montfort et de la mort de Blois.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3044

  • NOËL Sophie, L’édition indépendante critique : engagements politiques et intellectuels, Presses de l’enssib, 2012, 442 p., 42 euros.

    L’histoire de l’édition depuis les années 1980 ne se réduit pas à l’emprise, si souvent commentée, des grands groupes et des logiques commerciales. La période récente a également vu l’apparition de petites structures éditoriales qui revendiquent une position « critique » et qui, pour certaines, parviennent à s’inscrire dans la durée en dépit des nombreuses difficultés économiques qu’elles rencontrent. Sophie Noël a mené une enquête approfondie sur ces éditeurs « indépendants », dont elle restitue les résultats dans cet ouvrage. Elle a étudié une trentaine de maisons d’édition qui, apparues entre 1985 et 2005, publient principalement dans le domaine de la critique sociale et s’emploient à concilier les exigences de l’excellence intellectuelle et de la radicalité politique. L’analyse s’attache notamment à l’économie, souvent très précaire mais à forte portée symbolique, de ces petites structures. Qui sont ces éditeurs qui incarnent la résistance à une certaine marchandisation de la culture ? Dans quelle mesure leur catalogue se démarque-t-il de ceux des grosses maisons et des grands groupes ? Comment expliquer leur « vocation » et leur dévouement aux valeurs fondatrices de l’édition ? À quelles conditions les plus heureux d’entre eux parviennent-ils à survivre ? Cette analyse, au-delà de sa contribution à la sociologie de l’édition, livre des clés pour comprendre les mutations et les contradictions contemporaines des secteurs culturels et réfléchir aux stratégies de résistances qui peuvent être déployées face à la montée en puissance de la rationalité marchande.
    En savoir plus : http://www.enssib.fr/presses/catalogue/ledition-independante-critique

  • PAZ OBREGON ITURRA Jimena, PINEDA FRANCO Adela (dir.), Cinéma et turbulences politiques en Amérique latine, Presses universitaires de Rennes, 2012, 324 p., 17 euros.

    Cet ouvrage envisage tout autant le cinéma du pouvoir que le pouvoir du cinéma, mettant l’un et l’autre en perspective. Il décèle comment le cinéma assume et intègre les bouleversements sociopolitiques de l’Amérique latine ou bien, comment il les détourne ou les tient à distance. Au sein et au-delà des historiographies nationales, il établit un dialogue et des liens conceptuels entre ses auteurs, originaires de plusieurs pays et institutions, de France et des Amériques.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3016

  • VICTOR Jean-Christophe, Un Œil sur le monde. Les meilleurs dessins de presse internationaux de 1989 à nos jours, Robert Laffont, 2012, 280 p., 29 euros.

    Jean-Christophe Victor propose un passionnant décryptage des principaux événements internationaux de 1989 à aujourd’hui, vus à travers 230 dessins de presse. Choisis parmi plus d’un millier, avec l’aide et l’oeil acéré de Courrier international, ces dessins sont les meilleurs en terme d’originalité, d’humour et de qualité artistique. La chute du mur de Berlin vue par des dessinateurs est-allemand, soviétique ou israélien ; la guerre en Yougoslavie du point de vue serbe, français ou suédois ; le 11-Septembre illustré par un Algérien et un Américain ; la mort de Lady Di par un Italien... Rarement livre d’histoire fut aussi efficace et féroce. En confrontant les points de vue des dessinateurs sur un même événement, Jean-Christophe Victor met en lumière les grands enjeux (géo) politiques et historiques, les nouvelles lignes de partage. Il souligne une fois de plus la subjectivité de notre vision du monde et rend hommage au courage et à la détermination des dessinateurs de presse dans certains pays ou la censure est encore vive.

    Compte rendu de Guillaume Doizy sur le site Caricatures et Caricature :
    http://www.caricaturesetcaricature.com/article-un-oeil-sur-le-monde-l-actualite-a-travers-les-dessins-de-presse-internationaux-de-1989-a-nos-jours-112610027.html


    En savoir plus : http://www.laffont.fr/site/un_oeil_sur_le_monde_&100&9782221133088.html

    Multimedia

Octobre 2012

    Livres
  • LAMALLE Jacques, LESTROHAN Patrice, Le XXe siècle en 2000 dessins de presse, Paris, Les Arènes, 2012, 600 p., 69 euros.

    Le XXe siècle a été le siècle du dessin de presse. L’engouement a commencé dès les années 1900, avec une floraison de journaux satiriques illustrés. Les plus célèbres s’appelaient L’Assiette au Beurre, Le Cocorico, Le Rire. Pendant la Grande Guerre, le dessin de presse est une manière de conjurer l’horreur par le rire, notamment avec Le Canard enchaîné, La Baïonnette et Le Crapouillot. Le Front populaire, la montée du nazisme, la guerre d’Espagne et l’Occupation sont le théâtre d’affrontements violents. Avec les 30 glorieuses, le dessin de presse se tourne davantage vers la comédie de mœurs et la satire de la société de consommation. C’est l’émergence d’une « ligne claire » incarnée par Bosc et Sempé. La guerre d’Algérie et mai 68 remettent à l’honneur le dessin de presse le plus virulent, Siné en tête. Le Canard enchaîné se moque du Général de Gaulle avec Moisan, Tim fait les beaux jours de L’Express, les équipes de Hara-Kiri et Charlie Hebdo, avec Reiser et Cabu, repoussent les frontières de la bienséance. Les grands quotidiens ont tous eu leur dessinateur emblématique : Faizant pour Le Figaro, Plantu pour Le Monde, Willem pour Libération.
    En savoir plus : http://www.arenes.fr/spip.php?article2686

  • AMY DE LA BRÉTÈQUE François et al. (dir.), Cinéma et audiovisuel se réfléchissent, Paris, L’Harmattan, 2012, 252 p., 26 euros.

    Si on a longtemps pensé que la « réflexivité » était la marque du retour d’un art ou d’un médium sur lui-même, au moment de sa maturité, il semble aujourd’hui que les migrations d’images et de sons de toutes sortes, d’un support à l’autre, d’un média à l’autre, nous obligent à élargir le regard. L’étude de ces circulations est devenue un foyer de la recherche en cinéma et audiovisuel aujourd’hui. Dans une optique pluridisciplinaire, de Max Linder à Romero, en passant par Hitchcock, de Du rififi chez les hommes à Ce soir ou jamais !, quatre grands axes structurent ici l’étude de la réflexivité cinématographique et audiovisuelle : un retour sur l’histoire et le contexte socioculturel de cette réflexivité, du cinéma des années 1910 aux vidéos postées sur Youtube ; une réflexion sur la notion et les usages de l’intertextualité aujourd’hui, de la citation au suédage ; une mise en relation du cinéma et de l’audiovisuel avec les autres arts, du théâtre au VJing en passant par l’architecture ; et une analyse des nouvelles formes d’intermédialité, où cinéma, télévision et internet sont en quête de leur spécificité avec, ou contre, les autres médias.
    En savoir plus : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37478

  • COOPER-RICHET Diana, VICENS-PUJOL Carlota (dir.), De l’île réelle à l’île fantasmée. Voyages, littérature(s) et insularité (XVIIe-XXe siècles), Paris, Nouveau monde Éditions, 2012, 281 p., 29 euros.

    L’île, source d’imaginaires multiples, a donné naissance à des produits culturels de toutes sortes : relations de voyages des XVIIe et XVIIIe siècles, œuvres romanesques des XIXe et XXe siècles, littérature pour la jeunesse, guides touristiques et émissions de télévision. Elle est à l’origine de bien des fantasmes collectifs. Paradis ou territoire maudit, véritable espace des possibles, l’île invite aussi bien à l’aventure qu’à la mise à l’épreuve, à l’initiation, comme à la « robinsonnade », dans le merveilleux décor de la nature. L’île, cette terre isolée au milieu de l’océan, inspire autant et de manière si diverse, parce que tout y est différent, plus particulièrement les mentalités insulaires de ceux qui y vivent. La dialectique île/continent, le désir des habitants de l’une pour l’autre et inversement, sont au cœur des différentes études de cet ouvrage. Guernesey pour Victor Hugo, Ischia pour Lamartine dans Graziella, les îles de l’Ohio, évoquées par Chateaubriand, ou celles de la Méditerranée chères à George Sand et Eugène Dabit, sont à la fois terres de refuge et de mystère, à mi-chemin entre rêve et réalité. Cet ouvrage inédit explore la question grâce à des approches pluridisciplinaires : il étudie l’insularité à travers toutes ses représentations et réalités culturelles, de Chateaubriand à Enid Blyton.
    En savoir plus : http://www.chcsc.uvsq.fr/centre-d-histoire-culturelle-des-societes-contemporaines/langue-fr/actualites/publications/de-l-ile-reelle-a-l-ile-fantasmee-224915.kjsp?RH=1295348125773

  • DE HOYOS José Carlos, PÉRENNEC Marie-Hélène (dir.), Langue et Manipulation, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012, 240 p., 40 euros.

    Que la langue soit l’instrument privilégié de la manipulation est une évidence et nombreux sont les ouvrages consacrés à ce rapport. Ce livre se distingue des précédents par le fait qu’il traite de la manipulation selon trois axes généralement peu étudiés  : manipulation et politique des langues, manipulation dans et par le discours scientifique, relations entre manipulation et séduction. L’ensemble de l’ouvrage, issu d’un colloque qui s’est tenu à Lyon en novembre 2009, se situe dans le cadre méthodologique de la linguistique du discours, cadre esquissé par les contributions liminaires de Christian Boix et Patrick Charaudeau qui visent à cerner précisément la notion. L’appartenance des auteurs à des aires culturelles différentes (domaine germanique, domaine hispanophone) a montré que de Cuba à la RDA en passant par les Philippines, des grammaires du xvie siècle aux manuels de conversation actuels, les stratégies manipulatoires se ressemblent et que le discours scientifique lui-même ne saurait échapper à la manipulation quand il ne se met pas à son service. La traduction systématique de tous les exemples permet l’accès des articles aux lecteurs non familiers des langues représentées.
    Avec les contributions de Christian Boix, Patrick Charaudeau, Mercè Pujol Berché, Jean-Noël Sanchez, Christine Pic-Gillard, Sylvie Bouffartigue, Paul Valentin, Christian Lagarde, Marie-Hélène Maux-Piovano, Élodie Weber, Laurent Gautier, Jesús Cuenca de la Rosa, Lydia Romeu, Heike Baldauf-Quilliâtre, Marie-Laure Durand et Alexa Mathias.
    En savoir plus : https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=831

  • EVENO Patrick, Histoire de la presse française, de Théophraste Renaudot à la révolution numérique, Paris, Flammarion, 2012, 304 p., 39,90 euros.

    Une histoire en images de cinq siècles de presse écrite en France, avec de nombreux documents révélant son évolution matérielle et son rôle dans la vie sociale et culturelle française.
    En savoir plus : http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=42922&levelCode=home

  • FLORES-LONJOU Magalie (dir.), Le travail, entre droit et cinéma, Presses universitaires de Rennes, 2012, 188 p., 16 euros.

    Miroir de la société qu’il capture, le cinéma apparaît comme le révélateur du contexte politique et idéologique dans lequel s’inscrivent les réalisateurs. Qu’il se fasse dénonciateur de l’inhumanité du travail ou qu’il soit porteur d’espoir, le cinéma dévoile les évolutions du travail et du droit. Ainsi, le travail, tant à l’écran qu’en coulisses, fait du cinéma un instrument de recherche en droit social.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2983

  • GLEVAREC Hervé, La sériephilie. Sociologie d’un attachement culturel, Paris, Ellipses, 2012, 160 p., 12,70 euros.

    Depuis une dizaine d’années, les séries télévisées de provenance américaine sont devenues l’objet déclaré de passion de la part de catégories peu enclines jusque-là à valoriser ce genre télévisé, tout autant qu’un format de premier plan dans la programmation de soirée des grandes télévisions en France. Que se passe-t-il donc de si nouveau depuis les années 1990 du côté des séries télévisées ? À partir d’entretiens avec une trentaine d’amateurs, corpus dont le noyau dur est constitué d’une population de jeunes adultes, cet ouvrage rend compte des raisons d’une passion qui met en avant la valeur des personnages, aux personnalités fouillées, fréquemment traversés par des questions existentielles et pourvus de talents ignorés, mais aussi des univers narratifs troublants par leur rapport aux sentiments, au quotidien et aux faits du monde, ce qui en fait des sortes de fictions de l’ordinaire. Les séries contemporaines sont des séries à hypothèses. Elles offrent un espace de questionnement et de projection à des jeunes adultes notamment, individus en devenir et aux identités plus labiles qu’auparavant.
    En savoir plus : http://www.editions-ellipses.fr/product_info.php?products_id=8742

  • GOATER Thierry, OUVRARD Élise (dir.), L’engagement dans les romans féminins de la Grande-Bretagne des XVIIIe et XIXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 2012, 246 p., 18 euros.

    Cet ouvrage explore l’engagement dans le roman féminin britannique des XVIIIe et XIXe siècles. Alors que les femmes continuent d’être perçues et traitées comme des êtres essentiellement inférieurs et que leur voix n’est guère entendue, certaines se saisissent du genre nouveau qu’est le roman, sentimental ou gothique, pour s’exprimer : de la pionnière Mary Wollstonecraft à l’auteure canonique George Eliot, en passant par Sophia Lee, Clara Reeve, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Jane Austen, Susan Ferrier, Harriet Martineau, Margracia Loudon, Elizabeth Gaskell.
    En savoir plus : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2991

  • GUELLEC Laurence, HACHE-BISSETTE Françoise (dir.), Littérature et Publicité. De Balzac à Beigbeder, Marseille, Editions Gaussen, 2012, 448 p., 28 euros.

    « La publicité est l’une des plus grandes catastrophes des deux mille dernières années pour ceux qui aiment la littérature », d’après Frédéric Beigbeder. Son roman, 99 francs, ou l’essai de Naomi Klein, No logo, contre la tyrannie des marques, ont redéfini dans les années 2000 les termes d’un conflit qui oppose, depuis le XIXe siècle, les défenseurs de la culture lettrée, classique, humaniste, aux puissantes industries culturelles et à leur « propagande ». Mais la publicité hante la littérature autrement que sur un mode polémique. Des « cris » des vendeurs ambulants, dont les échos résonnent encore dans le roman proustien, aux personnages publicitaires (Bébé Cadum, bonhomme Bibendum), la réclame a longtemps fasciné les écrivains. Balzac, Zola, Mallarmé, Desnos ont écrit sur les stratagèmes rhétoriques du slogan, les beautés de l’affiche, le grand barnum commercial. « Pilules PINK pour personnes pâles », ces allitérations d’un rédacteur anonyme ont enchanté Dada et les surréalistes. Cendrars, en quête du lyrisme moderne, a osé dire  : « Publicité = Poésie ». Dans une double perspective historique et critique, les contributeurs de ce volume s’interrogent sur la dimension communicationnelle de la littérature, les cultures médiatiques, l’activité publicitaire des grands écrivains, la publicité comme « art » et comme sujet de fiction, les récupérations publicitaires de la littérature et les formes de la promotion marchande du livre.
    En savoir plus : http://www.chcsc.uvsq.fr/centre-d-histoire-culturelle-des-societes-contemporaines/langue-fr/actualites/publications/litterature-et-publicite-223365.kjsp?RH=1295348125773

  • LEGLISE Isabelle, GARRIC Nathalie (dir.), Discours d’experts et d’expertise, Bern, Peter Lang, 2012, 227 p., 60,80 euros.

    L’activité d’expertise et les discours d’individus érigés ou auto-proclamés en experts sont devenus omniprésents dans la société contemporaine. Cet ouvrage traite des discours et rapports qu’ils fournissent ou qui sont produits en leur nom. Il confronte les points de vue de plusieurs champs disciplinaires des sciences humaines et sociales : sciences politiques, droit, sociologie, sociologie politique, sciences de l’information et de la communication, analyse conversationnelle, linguistique et analyse de discours sont ainsi convoqués. L’ambition de ce livre est de faire communiquer les apports de ces approches avec les analyses de corpus attentives aux contraintes et aux effets sociaux dont le langage est porteur. Il traite de trois thèmes : expertise et médias, expertise et justice, expertise et citoyens. En caractérisant les discours qui sont produits, il interroge les liens entre expertise et savoir, rapproche expertise et manipulation et montre les liens entre expertise et pouvoir.
    En savoir plus : http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=68822&concordeid=431225

  • VAN NUIJS Laurence, La critique littéraire communiste en Belgique Le Drapeau Rouge et De Rode Vaan (1944-1956) , Bern, Peter Lang, 2012, 330 p., 37,5 euros.

    Souvent jugée sectaire et dogmatique, la production culturelle communiste de l’immédiat après-guerre et de la guerre froide n’a que rarement suscité des analyses approfondies, particulièrement dans le contexte belge qu’interroge ce livre. Proposant pour la première fois une analyse systématique de la critique littéraire dans les journaux communistes de l’époque (1944-1956), Laurence van Nuijs examine la conception de la littérature qui s’y développe au quotidien. Sur la base d’une méthodologie sociocritique, elle offre une lecture détaillée du discours en question, dont elle souligne la dimension collective, sans en ignorer les variantes individuelles. Son étude mobilise les concepts de nationalité, de canon et d’histoire littéraire, qui permettent de rendre compte de la tension entre autonomie et hétéronomie en littérature, mais aussi de comparer, dans une perspective « nationale », l’organe francophone Le Drapeau Rouge et l’organe flamand De Rode Vaan. L’ouvrage comble ainsi une importante lacune dans les recherches littéraires et historiques, et met en lumière les possibilités herméneutiques d’une analyse discursive en contexte.
    En savoir plus : http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=71652&cid=5&concordeid=21886

  • YON Jean-Claude, LE GONIDEC Nathalie (dir.), Tréteaux et paravents. Le théâtre de société au XIXe siècle, Créaphis, 2012, 288 p., 25 euros.

    En 2008, l’exposition Royaumont, les Métamorphoses d’une abbaye au xixe siècle avait permis de mettre en lumière une activité soutenue en matière de pratique théâtrale et musicale amateur à Royaumont, entre 1834 et 1840. Or, si cette pratique a été beaucoup étudiée pour le XVIIIe siècle, il n’existait aucune étude permettant de faire le lien entre ce loisir d’Ancien Régime et le théâtre amateur, qui connut un grand essor au xxe siècle. Afin de combler cette lacune historiographique, la Fondation Royaumont et le Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (CHCSC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) ont réuni, en septembre 2008, 13 historiens du théâtre, de la littérature et de la musique, autour du « théâtre de société » appelé aussi « comédie de salon » ou « spectacle bourgeois » au xixe siècle. Résultat de ces journées d’études, cet ouvrage collectif a pour objectif de montrer la variété des questions que pose l’immense succès remporté par cette pratique dans la France du XIXe siècle. C’est à travers le théâtre des émigrés et le théâtre d’éducation, et grâce à la floraison des théâtres d’amateurs à Paris, que le théâtre de société a traversé la période de la Révolution et de l’Empire. Au xixe siècle, il est pratiqué dans des lieux divers (châteaux, hôtels particuliers, etc.) et des choix architecturaux tentent de concilier théâtre et espace privé. Ce loisir est fréquemment évoqué par les romanciers, comme Stendhal dans La Chartreuse de Parme ou Flaubert dans Bouvard et Pécuchet ou encore Madame de Staël et Théophile Gautier. À travers les pratiques amateurs d’Antoine et de Stanislavski, le théâtre de société se révèle être un lieu idéal pour réinventer, au début du XXe siècle, le jeu scénique et pour élaborer un théâtre d’art. Les multiples approches proposées dans ce livre démontrent la fécondité de ce sujet et son intérêt pour mieux comprendre la culture des hommes et des femmes du xixe siècle. Par ailleurs, l’ouvrage présente, outre diverses illustrations, la série des seize lithographies d’Honoré Daumier publiées dans Le Charivari entre le 3 avril et le 7 juin 1858 sous le titre Les Comédiens de société. Cet ensemble était encore inédit dans sa totalité.
    En savoir plus : http://www.editions-creaphis.com/ouvrages/treteaux-et-paravents-le-theatre-de-societe-au-xixe-siecle

    Articles/Revues
  • "L’éducation aux médias dans le monde. État des lieux et perspectives", Jeunes et médias. Les Cahiers francophones de l’éducation aux médias, n° 4, 2012.

    Quid de l’état de l’éducation aux médias de par le globe ? Quel contenu, mais aussi quels acteurs et quelles pratiques pour former les jeunes à la lecture et au décryptage des contenus véhiculés ? Quelle place pour les médias au sein de l’école ? Porté par le désir de fournir un panorama en la matière, ce nouveau volume des "Cahiers francophones" dédiés au sujet intègre des regards et analyses venant d’outre-Alpes et d’outre-Atlantique, des continents sud-américain et africain, d’Australie et de Grande-Bretagne afin de saisir en synchronie et en diachronie les défis et les problématiques, les débats et les écueils liés à un objet qui, à l’heure de Facebook et Google, s’avère incontournable. Avec cette revue de détail sur l’éducation aux médias, ce quatrième numéro des "Cahiers..." invite à un échange et partage des expériences et savoirs afin de mettre en lumière les modalités, perspectives et limites d’une discipline relativement jeune et à laquelle les pouvoirs témoignent de plus en plus de préoccupations. De la France à la Belgique, du Burkina Faso à l’Argentine, une approche internationale nécessairement productive et enrichissante sur les rapports entre jeune public, école et médias...
    En savoir plus : http://jeunes-et-medias.wix.com/2#!

  • "L’entretien de recherche avec des journalistes", Sur le journalisme, Vol. 1, n° 1, 2012. Coord. : Francois Demers, Florence Le Cam, Fabio Henrique Pereira, Denis Ruellan

    Nouvelle revue scientifique internationale, Sur le journalisme a été lancée en octobre 2012. Sur le journalisme est une revue à comité de lecture, libre d’accès, en versions électronique et papier. Le premier dossier aborde l’entretien de recherche avec des journalistes.
    En savoir plus : http://surlejournalisme.com/rev/index.php/slj/issue/current

  • "Le rôle de l’imaginaire dans la découverte. Regards croisés sur les sciences et les arts", Alliage, n° 70, 2012. Coord. : Sylvie Catellin et Xavier Hautbois.

    Dans l’usage courant, l’imaginaire est défini comme le produit de l’imagination ; est imaginaire ce qui est irréel, fictif. En Occident, une longue tradition a séparé la connaissance scientifique et l’imagination, celle-ci étant considérée comme un facteur d’erreur et de fausseté. Le rationalisme et le positivisme l’ont exclue des procédures intellectuelles légitimes. Au XXe siècle, pour Bachelard, l’imagination était un obstacle épistémologique et la science devait se défaire de la puissance imaginative pour atteindre une rationalité abstraite. D’un côté, la conceptualisation dans la science, de l’autre, la rêverie et la poésie, deux versants supposés contradictoires du psychisme humain. Aux yeux de nombreux scientifiques cependant, la découverte s’appuie sur l’imagination. Poincaré et Hadamard ont montré que l’imaginaire et l’inconscient jouent un rôle important dans l’invention mathématique, Einstein écrivait qu’il pensait d’abord en images, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus célèbres. Plus récemment, l’historien des sciences Gerald Holton a montré, dans son livre L’imagination scientifique (1981), comment l’imaginaire des scientifiques détermine leur représentation de l’objet étudié, donc leur méthode et leurs résultats. Il nomme « thêmata » des éléments thématiques non réfutables, parfois inconscients, qui stimulent le travail du chercheur et peuvent déterminer une orientation ou une polarisation au sein d’une communauté scientifique. L’imaginaire participe de l’élaboration du savoir tout autant qu’il lui fait obstacle, et en ce sens, il est constitutif de la science.

    La découverte est envisagée ici en terme de processus de création, dans le rapport de son auteur à l’objet à découvrir et dans son contexte historique, culturel et intellectuel. La circulation des textes, des œuvres, la prégnance des mythes constituent un imaginaire collectif à partir duquel savants et artistes puisent leur inspiration et contribuent à l’élaboration des savoirs. En quoi la part d’inattendu procède-t-elle de relations, souvent inconscientes, avec l’imaginaire et son temps ? Quelles formes peut prendre le recours à l’imaginaire dans la découverte scientifique ? Comment s’articulent objectivité et subjectivité ? Qu’est-ce que le scientifique et le créateur découvrent ou inventent ? Qu’est-ce qui précède la découverte ? Autant de questions qui interrogent à la fois les scientifiques et les artistes, et auxquelles les auteurs de ce numéro d’Alliage ont tenté d’apporter des réponses, dans le prolongement du séminaire organisé en 2010 et 2011 par le groupe « Médiation culturelle scientifique et artistique » (mecscia) du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.


    En savoir plus : http://www.uvsq.fr/le-role-de-l-imaginaire-dans-la-decouverte-219154.kjsp

  • "Le religieux entre autorité et dissidence (XIXe-XXe siècle)", Histoire@Politique, n° 18, septembre-décembre 2012. Coord. : Laura Pettinaroli.

    Centré sur les notions d’autorité et de dissidence, le dossier permet d’interroger l’histoire religieuse contemporaine, qu’il s’agisse du catholicisme ou de l’islam, à partir de catégories politiques, en particulier celles de légitimité et de démocratie (au travers du couple minorité / majorité). L’association de ces deux notions, assez novatrice en histoire contemporaine, est l’occasion d’aborder différents mouvements minoritaires ou dissidents issus du catholicisme mais aussi d’étudier finement les configurations et reconfigurations de l’autorité religieuse, en particulier des autorités cléricales.
    En savoir plus : http://www.histoire-politique.fr/

  • "Sur un air de prolétaire...", Revue Aden., n° 11, octobre 2012.

    La littérature prolétarienne japonaise
    Le mineur dans la littérature prolétarienne belge
    Borinage, de Joris Ivens et Henri Storck
    Le pessimisme dans le roman populiste des années 30 (A. Coullet-Tessier, J. Pallu, A. Thérive, etc.)
    L’Hôtel du Nord, d’Eugène Dabit
    Des prolétaires en Loire-Atlantique
    Jacques Prévert
    Les mots pour décrire l’usine et le prolétariat au XXIe siècle (J.-P. Levaray, M. Sonnet, S. Rossignol, G. Mordillat, etc.)
    Des jacistes en Loire-Atlantique

    par Jean-Jacques Tschudin, Nicolas Verschueren,Alain Moreews, Véronique Trottier, Jean-Luc Martinet, Xavier Nerrière, Arnaud Laster, Anne Mathieu.


    En savoir plus : http://www.paul-nizan.fr/revue-aden-paul-nizan-et-les-annees-trente/

    Multimedia
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