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Numéro 03 - Public, cher inconnu !

Le public s’enfuit, le public nous échappe, ce public qui donne son sens à nos travaux sur les médias, ce cher public, objet de toute notre attention. La notion est à la fois familière, immédiate, mais aussi aléatoire et instable. Premier constat massif, quasi brutal : après tant d’années de recherche, nous n’en savons encore guère sur les publics ; nous nageons dans les conjectures, nous traquons les définitions, les traces. Lui redonner l’épaisseur de la chronologie, retrouver les étapes de sa mise en scène, le prendre en quelque sorte par l’histoire, c’est s’interroger sur les « fables » (au sens de Michel de Certeau) qui le constituent, sur les injonctions qu’il produit en nombre. C’est tenter d’appréhender ces mille voix par lesquelles le public, les publics parlent, tant et si haut, de ce qu’il veut, ou ne veut pas, de ce qu’il fait, de ce qui est bon ou mauvais, pour lui, de ce qu’il aime… L’objectif de ce numéro n’est pas — qui le pourrait ? — de faire le tour de ces définitions, mais plutôt de proposer un panorama de différentes approches de ces questions, renouvelées par les derniers travaux de recherche, et qui, par-delà des terrains et des conceptions différentes, s’interpellent ou s’interrogent.

Dossier coordonné par Cécile Méadel


Sommaire

Dossier : Public, cher inconnu !

Territoires d’études

Entretiens

Recherche-Actualités

  • Colloques et journées d’étude

    L'Humanité, une centenaire fragilisée Les 1er et 2 avril 2004 s'est tenu à la Bibliothèque Nationale un colloque co-organisé par Christian Delporte, Claude Pennetier, Jean-François Sirinelli et Serge Wolikov, appuyé sur quatre laboratoires de recherche, associant historiens, sociologues et politologues pour évoquer « L'Humanité de Jaurès à nos jours ». Les communicants ont exploré maintes facettes d'un quotidien dont les archives viennent d'être déposées aux archives départementales de Seine-Saint-Denis [1448]. L'époque de Jaurès contient déjà en germe les contradictions auxquelles L'Humanité va se heurter pendant un siècle : préserver un espace d'autonomie tout en étant (...)

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Parutions

Medianet

  • Medianet

    Dossier « Public » Association. Deux sites associatifs, celui des auditeurs de France Culture et Les pieds dans le PAF, nous permettent de mieux cerner la partie la plus militante de ces publics : d'un côté des auditeurs exigeants et soucieux de veiller à la qualité des programmes de leur station ; de l'autre une catégorie de téléspectateurs critiques et inquiets des « dérives » du petit écran. http://aafc.free.fr/ http://www.piedsdanslepaf.com/ Recherche. Le Centre de ressources en éducation aux médias (CREM) de l'UQAM (Montréal) s'est donné pour objectif de promouvoir la compréhension et l'analyse du discours médiatique par les élèves et le grand public, en proposant notamment (...)

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Le point sur...

  • Ouzi Elyada - L’histoire des médias en Israël : jalons et recherches

    La construction du paysage médiatique israélien Commençons par quelques repères historiques, indispensables pour notre réflexion. C'est vers la fin du xvie siècle que la presse hébraà¯que apparaît dans la petite ville de Zafed, en haute Galilée : il s'agit alors de la première imprimerie au Moyen Orient. Au service d'un nouveau centre religieux, créé par un groupe mystique, elle met fin à ses activités à la mort de leur rabbin, quelques années plus tard. L'imprimerie disparaît de la région pendant 250 ans, et c'est seulement vers 1831 qu'un entrepreneur, Israà« l Beck, fonde une nouvelle imprimerie, également à Zafed, destinée à l'impression de bibles et de livres de prières. (...)

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Chronique Passé-Présent

  • Anne-Claude Ambroise-Rendu - Figures de lecteurs, auditeurs et téléspectateurs

    Le lecteur chercherait-il dans la presse, des maximes et des conseils susceptibles d'ordonner sa conduite ? C'est en tout cas ce que feint de penser Voltaire lorsqu'il écrit L'homme aux 40 écus, en 1768. Évidemment, le laboureur propriétaire de cent vingt arpents labourables d'un sol ingrat, trop confiant, est une victime des inepties débitées par une presse incompétente ou malhonnête. « Mon malheur voulut que je lusse le Journal économique, qui se vend à Paris chez Boudot. Je tombai sur l'expérience d'un Parisien ingénieux qui, pour se réjouir, avait fait labourer son parterre quinze fois, et y avait semé du froment, au lieu d'y planter des tulipes ; il eut une (...)

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