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32 - L’attentat, du tyrannicide au terrorisme

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Mireille Hadas-Lebel

Sicaires et Zélotes, rebelles nationalistes ou « assassins pieux  »

Le Temps des médias n° 32, Printemps 2019, p. 23-33.

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Sicaires et zélotes sont deux groupes juifs hostiles à la domination romaine en Judée, apparus au cours du premier siècle. L’historien Flavius Josèphe les présente sous un jour très négatif car il leur attribue une grande part de responsabilité dans la révolte (66-73) qui eut des conséquences funestes pour la nation juive. Les deux groupes ont souvent été confondus par les historiens modernes qui voient en eux des « assassins pieux ». De fait, si l’on peut les rattacher tous deux à ce que Josèphe nomme la « quatrième philosophie », un courant nationaliste antiromain, né en l’an 6, ils doivent être distingués l’un de l’autre. Seuls les sicaires (du latin « sicarii », bandits aux yeux des Romains) ont pratiqué un terrorisme urbain contre ceux de leurs compatriotes jugés « collaborateurs ». Les zélotes (par l’appellation qu’ils se donnent ils soulignent leur zèle pour Dieu) sont de jeunes prêtres de Jérusalem qui refusent toute allégeance à Rome. Les deux groupes ont séparément joué un rôle en l’an 66 dans le déclenchement de la révolte – les sicaires en prenant la forteresse de Massada qui ne tomba qu’en 73, les zélotes en n’acceptant plus les sacrifices offerts par l’empereur de Rome au temple de Jérusalem.

Citer cet article : http://histoiredesmedias.com/Sicaires-et-Zelotes-rebelles.html

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