Soutenances de thèses
Coralie Le Caroff : Les usages sociopolitiques de l’actualité en ligne. S’informer, partager et commenter sur Facebook
Thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication (Université Panthéon-Assas). Soutenance le vendredi 11 décembre 2015 à 14h30, à l’Université Panthéon-Assas, Salle des Actes, 12, place du Panthéon 75005 Paris.
Membres du jury :
Valérie BEAUDOUIN, Directrice d’études Telecom ParisTech
Isabelle GARCIN-MARROU, Professeure à Sciences-Po Lyon, Rapporteure
Josiane JOUËT, Professeure à l’Université Panthéon-Assas, Directrice de thèse
Arnaud MERCIER, Professeur à l’Université Panthéon-Assas
Serge PROULX, Professeur émérite à l’Université du Québec à Montréal, Rapporteur
La thèse porte sur les usages sociopolitiques de l’actualité en ligne par les profanes sur Facebook. Initialement conçu pour l’échange privé, ce réseau social est également devenu un espace pour s’informer, partager et commenter les nouvelles. Ces pratiques sont analysées à partir de trois entrées : les spécificités du dispositif technique, le rapport au politique des participants et, enfin, le rôle du genre dans les prises de parole sur Facebook. Ce travail se fonde sur l’analyse comparée de la participation sur une sélection de pages Facebook de médias et de profils personnels sur ce réseau. La méthodologie repose sur une observation ethnographique en ligne et sur une enquête qualitative par entretiens. Les principaux résultats démontrent que les actualités politiques débouchent sur des réactions davantage fondées sur l’émotion que sur la rationalité et sur des affrontements de camps d’opinion. Ces débats se déroulent essentiellement sur les pages publiques des médias alors que les Timelines sont plutôt des espaces de diffusion et de partage d’actualités. Les femmes manifestent autant que les hommes un intérêt pour les questions publiques et Facebook est un espace commun d’indignation. En dépit d’opinions affirmées, les modes d’interaction des participantes sont plutôt modérés à l’inverse de ceux des hommes, plus investis dans des confrontations. Si Facebook contribue, en un sens, à un élargissement de l’espace public, la participation étudiée demeure limitée et ne s’apparente pas à des débats susceptibles de revivifier la démocratie.