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Appel àcontributions "Médias en jeu, enjeux de mémoire", Cahiers « Mémoire et Politique  ».

Les cahiers « Mémoire et Politique » dédient leur premier numéro thématique aux relations entre médias et mémoire en politique, à paraître à la rentrée 2014.
Au cÅ“ur de nos sociétés dites « hypermédiatisées », les médias se sont imposés comme le lieu par excellence où se diffusent et se construisent les perceptions, les représentations et les imaginaires qui forment et informent les rapports entre social et politique. Or, s’ils engagent le devenir des sociétés, ces rapports interrogent fondamentalement la relation au passé, inlassablement reconstruit pour dessiner le présent. Médias et mémoire ont ainsi partie liée, quitte à reconnaître que celle-ci soit marquée au sceau du manque – si l’on souscrit par exemple à l’idée selon laquelle « les médias sont une machine sans mémoire qui tend à construire une conscience citoyenne sans mémoire » (Charaudeau, 2005 ; 228).
D’une manière ou d’une autre, les médias contribuent à façonner la mémoire collective, ou plutôt les multiples mémoires présentes au sein de nos sociétés contemporaines, si l’on entend « mémoires collectives » comme des processus de reconstruction du passé renvoyant à un système global de représentations et de perceptions contribuant à la construction des identités sociales. Les médias, traditionnels ou « nouveaux », constituent de ce fait un des lieux majeurs de la construction de mémoires en politique, envisagée au sens large du terme comme :
- Le politique renvoyant à la structure permettant aux individus et aux groupes de vivre ensemble dans une société donnée ;
- La politique renvoyant aux luttes que peuvent se livrer les acteurs politiques pour influencer les actions et les décisions des autorités politiques ;
- Les politiques renvoyant à l’ensemble des actions et décisions adoptées par des autorités politiques.

Cependant, les médias ne peuvent être considérés comme une simple « scène de visibilité », une « caisse de résonnance » de la communication politique, dans la mesure où ils sont également acteurs de leur propre « scène » et, s’ils ont un rôle évident dans la construction mémorielle, ils ne sont pas sans effets sur cette construction. Or ces effets dépendent largement de contraintes, de visées, de pratiques ou de modes de fonctionnement proprement médiatiques.
Considérer le travail de production de l’information politique peut amener à se demander s’il n’existe pas un formatage médiatique des modalités de construction mémorielle en politique, d’autant plus que la communication politique elle-même se conçoit toujours davantage en fonction des caractéristiques médiatiques et de leurs effets supposés. Ce sont ces formatages qu’il s’agirait d’explorer et d’évaluer, que ce soit en amont, en aval ou au niveau des produits médiatiques eux-mêmes – tout en privilégiant les approches qui articulent ces différents niveaux de la production, de la diffusion et de la « réception ».
Dans cette perspective le premier numéro thématique des cahiers « Mémoire et politique » sera consacré à l’étude des imbrications entre mémoires et médias, et aspire à rassembler toute une série de contributions traitant de la construction médiatique des mémoires en politique. Sont notamment visées les disciplines suivantes :
- sciences de l’information et de la communication et analyse des médias ;
- science politique et communication politique ;
- sciences du langage ;
- sociologie ;
- histoire ;
- etc.

Les axes de recherche suivants sont suggérés :
- La mise en perspective et l’articulation des temporalités médiatiques et mémorielles (rythmes, rapports passé/présent, continuité/fragmentation, historicité/immédiateté, etc.) ;
- La construction médiatique de mémoires en politique (contenus, formes, processus, construction de mythes, récit médiatique, etc.) ;
- L’analyse des dynamiques conflictuelles alimentées par les médias (concurrence mémorielle, rapports de force, processus de légitimation/illégitimation médiatiques, etc.) ;
- Les liens entre la reconfiguration du paysage médiatique et l’évolution de ses formes (nouveaux médias et leurs usages) et la construction de mémoires collectives.

Calendrier et modalités de soumission :
Les propositions d’article (8000 signes maximum, bibliographie, notes et espaces compris) sont à faire parvenir au plus tard le 30 janvier 2014 à J.Devresse@ulg.ac.be et Geoffrey.Grandjean@ulg.ac.be. Elles seront accompagnées des coordonnées de l’auteur : nom, prénom, adresse mail, statut, institution et/ou laboratoire de rattachement. Leur acceptation sera communiquée aux auteurs le 15 février 2014 et vaudra encouragement mais non engagement de publication.
Les propositions retenues devront être envoyées sous forme d’article (de 30.000 à 50.000 signes ; bibliographie, notes et espaces compris) jusqu’au 15 mai 2014.
Chaque contribution fera l’objet d’une double évaluation par le comité de lecture. L’acceptation définitive sera notifiée aux auteurs le 30 juin 2014, assortie des remarques du comité de lecture.
Les articles acceptés pour publication devront être renvoyés corrigés au plus tard le 15 août 2014.
La publication est prévue pour la rentrée 2014.

Contacts :
Jenifer Devresse : J.Devresse@ulg.ac.be
Geoffrey Grandjean : Geoffrey.Grandjean@ulg.ac.be
Les cahiers « Mémoire et politique » sont soutenus par le Fonds de la Recherche Scientifique – FNRS.
Numéro ISSN : 2295-0311

Citer cet article : http://histoiredesmedias.com/Appel-a-contributions-Medias-en.html

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