Jérôme BOURDON
Est-ce la fin de la fin de la télévision ?
Le Temps des médias n° 34, Printemps 2020, p. 185-205.Cet article analyse les discours sur la fin de télévision en relation avec son statut de mauvais objet, notion empruntée à la psychanalyse. Il part du traitement négatif de la télévision, qui fut d’emblée massif et transnational. Il suggère quatre explications : sociologique (la télévision comme média populaire), économique (comme investissement décevant), métapsychologique (comme expérience frustrante), (...)
Désincarnation, délai, dissémination : la télé-présence dans l’histoire, de la correspondance aux réseaux sociaux
Le Temps des médias n° 31, Automne 2018, p. 76-89.Comparant de façon systématique trois dimensions de la communication à distance : la désincarnation (versus la présence physique), le délai (versus l’instantanéité), et la dissémination (versus le dialogue privé), l’article montre les continuités qui unissent les réseaux sociaux numériques aux technologies précédentes, principalement l’épistolaire. L’histoire n’est pas linéaire, ne suggère ni progrès de la (...)
Présentation
Le Temps des médias n°18, Printemps 2012, p. 5-14.Il est temps de se pencher sur l’histoire de l’Internet. Nous pouvons l’affirmer d’abord par le constat d’un fait de génération. Vient à maturité aujourd’hui, en Occident, une génération entière qui est née avec l’Internet grand public, qui s’étonne de ce qu’a pu être un monde sans Internet, ou même un monde avec Internet mais sans le web, tandis que leurs aînés éprouvent l’étonnement inverse, et voient (...)
>> Lire la totalité de l'articleShakespeare, Dallas et le commissaire. Pour une histoire de la fiction télévisée européenne
Le Temps des médias n°2, printemps 2004, p.176-196Cet article retrace l’histoire de la fiction télévisée (cinéma compris) dans les cinq grands pays d’Europe de l’Ouest. La fiction est un genre porteur d’une forte charge symbolique, accessible à un large public, et lié à l’identité de chaque nation. La télévision a d’abord mis en valeur les adaptations historiques et littéraires en direct. Avec la croissance du média, l’Amérique a affirmé sa force concurrentielle. Pour atteindre un plus large public, les télévisions européennes ont alors développé et/ou perfectionné une fiction plus populaire et se sont appliquées à imiter ou démarquer les genres et les méthodes de production américaine. La télévision tend à absorber le cinéma. Les spécificités nationales demeurent considérables. La fiction s’est révélée rétive à toute « européanisation ».